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181 - Intérêt des allogreffes limbiques dans la prise en charge des néovaisseaux cornéens profonds

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Orateurs :
Dr Céline TYBURN
Auteurs :
Dr Céline TYBURN
Dr Julie GUEUDRY
David Toubeau
Agnès Delcampe
Dr Marc MURAINE
Tags :
Résumé

Introduction

La présence de néovaisseaux cornéens profonds est une complication fréquente des kératitesinfectieuses et inflammatoires. La réalisation d’une allogreffe limbique (AGL) permet de retirer les néovaisseaux et recréer un environnement favorable avant une éventuelle kératoplastie.

L’objectif de l’étude est d’évaluer les résultats anatomiques et fonctionnels de ces allogreffes limbiques dans la prise en charge des néovaisseaux cornéens profonds.

Patients et Methodes

Il s’agit d’une étude monocentrique, rétrospective, incluant toutes les allogreffes limbiques réaliséesde 2015 à 2018 au CHU de Rouen dans le cadre de néovaisseaux cornéens profonds secondaires à une kératite infectieuse ou inflammatoire. Il s’agissait de retirer les néovaisseaux profonds en disséquant le limbe cornéo-scléral profond et en le remplaçant par un ou plusieurs fragments de limbe provenant d’un donneur.

L’analyse portait sur la présence d’une récidive néovasculaire. Nous nous sommes également intéressés à l’acuité visuelle pré et post-opératoire, à la réalisation éventuelle d’une kératoplastie secondaire et à la tolérance.

Résultats

Onze yeux de 10 patients ont été inclus, 5 hommes et 6 femmes. La moyenne d’âge était de 72 ans (compris entre 41 et 90 ans). Les néovaisseaux cornéens profonds étaient secondaires à une kératite herpétique (6 patients), une kératite neurotrophique (1 patient), une kératoconjonctivite vernale (1patient), un abcès de cornée ayant compliqué un traumatisme ancien (1 patient) et à un rejet de kératoplastie transfixiante pour kératocône (1 patient).

L’acuité visuelle moyenne initiale était 1,38 logMAR. L’acuité visuelle moyenne à 1 mois était de 1,1logMAR. Le pourcentage de récidive néovasculaire était de 50% à 2 mois.

Le pourcentage de patients ayant bénéficié d’une kératoplastie à visée optique à froid était de 28,5% (2/7 patients greffés avant 2018) : 1 changement de kératoplastie transfixiantes et 1 kératoplastielamellaire profonde.

Aucun rejet de greffe limbique n’a été rapporté. Une patiente a présenté un abcès de cornée graveayant nécessité la réalisation d’une kératoplastie transfixiantes à chaud.

Discussion

Les différents traitements existant (thermocoagulation, diathermie, photothérapie dynamique, injectionsous conjonctivale d’anti-VEGF) pour le traitement des néovaisseaux cornéens profonds sont peusatisfaisants avec un effet souvent partiel et/ou suspensif. L’allogreffe limbique permet de retirer en totalité le lit des néovaisseaux. 

Il est cependant parfois nécessaire de procéder à une deuxième AGL lorsque la première était insuffisamment profonde ou en cas de récidive latérale.

Conclusion

Nous recommandons la réalisation d’allogreffe limbique en préalable d’une kératoplastie lorsqu’il existe des néovaisseaux cornéens profonds grevant le pronostic de celle-ci.