L’incidence exacte du rétinoblastome en Algérie n’est pas connue. Il est cité parmi les cancers de l’enfant. Son diagnostic est souvent tardif. Des décès par la maladie sont encore enregistrés.
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Aspects épidémiologiques et cliniques du rétinoblastome dans l’ouest Algérien
Introduction
Patients et Methodes
Nous avons effectué une étude mono centrique rétrospective descriptive sur une période de 14 ans, du 1er mars 2002 au 31 décembre 2015. Elle regroupe tous les cas de rétinoblastome hospitalisés dans notre service et reçus de toute la région Ouest Algérien
Résultats
Nous avons diagnostiqué 140 cas de rétinoblastome, 91 cas unilatéraux (65%), 48 cas bilatéraux (34,3%) et un cas trilatéral (0,7%).
La moyenne enregistrée 10 cas/an. Le sexe ratio M/F=1,25. L’âge moyen au diagnostic était de 26,56 mois.
La consanguinité était évoquée dans 50%. Les cas familiaux représentaient 8,57 %. 74% de ces malades vivaient en milieu rural.
La leucocorie présente dans 58%, la buphtalmie et cellulite orbitaire dans 25%.
97% des RBU sont diagnostiqués au stade D ou E et 20% des yeux du RBB sont aux stades D ou E.
Le taux de survie globale était de 80% avec IC à 95% [9,887-11,611]
Discussion
Le profil clinique de nos rétinoblastomes ressemble à celui des pays en développement notamment maghrébins. Le diagnostic est souvent tardif par manque de dépistage et méconnaissance des signes révélateurs précoces de la maladie ; ce qui limite les chances de conservation visuelle et même du globe oculaire.
Conclusion
Pour améliorer le pronostic de nos rétinoblastomes, les efforts doivent être concentrés dans la vulgarisation des signes d’appels les plus précoces de la maladie (la leucocorie et le strabisme) au sein de la population et des médecins de santé primaire.