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Chapitre 54
Neuropathies optiques infectieuses

V. Touitou, F. Maestri

Introduction
Les neuropathies optiques infectieuses ou névrites optiques infectieuses représentent une proportion très faible des névrites optiques. En effet, 90 % des névrites optiques sont des névrites optiques inflammatoires démyélinisantes (idiopathiques, sclérose en plaques, névrites optiques à anti-MOG, névrites optiques à anti-AQP4, ADEM, CRION) et, parmi les 10 % de névrites optiques non démyélinisantes, la majorité est non infectieuse et associée à des maladies systémiques immunologiques (sarcoïdose, maladie de Behçet, lupus érythémateux disséminé, panartérite noueuse, etc.). Les névrites optiques infectieuses ne représentent que 2 % à 3 % des névrites optiques, avec une incidence légèrement variable selon les zones géographiques d'endémies.
Ce chapitre traite principalement des névrites optiques infectieuses pures, mais nous évoquerons aussi brièvement les névrites optiques dites « post-infectieuses», dont le mécanisme relève plus d'une hypersensibilité (immunologique) que d'un mécanisme purement infectieux.
Il est capital de préciser, dans tous les cas, l'état immunitaire du patient (syndrome de l'immunodéficience acquise [sida] , autres déficits immunitaires, corticothérapie au long cours) qui peut influencer fortement le bilan étiologique et encore davantage le traitement, parfois probabiliste dans l'attente des prélèvements bactériologiques, viraux ou mycologiques, devant une suspicion de névrite optique infectieuse.
Les analyses moléculaires appliquées aux liquides intraoculaires et au liquide céphalorachidien (LCR) ont modifié de façon importante la prise en charge de ces patients.
Tableau clinique de névrite optique infectieuse
Le tableau clinique ophtalmologique de la névrite optique infectieuse associe un tableau de neuropathie optique (baisse généralement douloureuse d'acuité visuelle, amputation du champ visuel de degré divers ou scotome, déficit pupillaire afférent relatif , altération de la vision des couleurs), avec des signes faisant évoquer une éventuelle étiologie infectieuse.
Ces signes peuvent être absents lors de l'examen initial, et il est alors très difficile de distinguer les neuropathies optiques infectieuses des neuropathies optiques démyélinisantes ou non démyélinisantes non infectieuses.
Lorsque ces signes sont présents, ils peuvent être :
  • locaux : uvéite antérieure, sclérite , épisclérite , neurorétinite , hyalite , vascularite , foyers de nécrose rétinienne, périnévrite ;
  • systémiques : fièvre, altération de l'état général, trouble de la conscience, signes méningés ou signes d'encéphalites, céphalées, adénopathies, éruption cutanée, etc.
Le terrain constitue également un élément d'orientation majeur. Une attention particulière aux étiologies infectieuses est apportée chez les patients dont l'état immunitaire est altéré (sida, hémopathies, corticothérapie, immunosuppresseurs, autres déficits immunitaires, etc.).
De même, le retour d'une zone d'endémie, la notion d'expositions potentielles (baignade en rivière, piqûre de tique, morsure de chat, consommation d'aliments insuffisamment nettoyés ou insuffisamment cuits, etc.), le contage tuberculeux, entre autres circonstances, sont autant d'éléments d'orientation vers un diagnostic de névrite optique infectieuse.
Bilan étiologique
En cas de suspicion de névrite optique infectieuse, en particulier en cas de suspicion de névrite optique virale (famille des herpes virus en particulier), ou de névrite optique fongique ou bactérienne, le bilan biologique et d'imagerie cérébrale doit être réalisé en urgence, et une ponction lombaire doit être réalisée le plus rapidement possible.
L'évolution de certaines névrites optiques infectieuses, parfois associées à des méningo-encéphalites ou des vascularites cérébrales, peut être rapide voire fulminante. Il est indispensable de réaliser ce bilan en milieux hospitalier le plus rapidement possible et d'initier un traitement sans attendre l'ensemble des résultats si la suspicion clinique est forte.
Étiologies des névrites optiques infectieuses
Étiologies bactériennes
Syphilis
La syphilis doit être recherchée de façon systématique en cas de névrite optique, d'une part en raison d'une augmentation importante de sa prévalence, et d'autre part en raison des multiples tableaux cliniques possibles [1-2-3-4]. Elle doit être recherchée d'autant plus volontiers chez un patient atteint d'uvéite postérieure ou avec un tableau de rétinochoroïdite associée (fig. 54-1
Fig. 54-1
a-d. Névrites optiques bactériennes.
Placoïde syphilitique associée à une névrite optique œdémateuse gauche. Il existe une papillite réactionnelle gauche, mais également une baisse d'acuité visuelle associée à un déficit pupillaire afférent relatif gauche signant une névrite optique gauche associée.
). La syphilis oculaire peut survenir chez les patients immunocompétents mais il convient de rechercher de principe une immunodépression sous-jacente ou une infection au VIH méconnue. Une périnévrite peut également être observée. La névrite optique est plutôt observée au cours de la syphilis secondaire ou tertiaire, mais elle peut se voir à toutes les phases de la maladie. La survenue d'une névrite optique chez un patient est considérée comme signant une neurosyphilis et une ponction lombaire est indispensable. Le traitement doit être adapté.
Tuberculose
La tuberculose est l'une des étiologies classiques de névrite optique infectieuse [5-6-7-8]. Elle peut être associée à une infection intraoculaire. Plusieurs tableaux cliniques sont possibles. Il faut différencier la choroïdite tuberculeuse , survenant au cours d'une miliaire ou d'une tuberculose pulmonaire active, de l'uvéopapillite par hypersensibilité chez un patient ayant rencontré auparavant le bacille de Koch . Concernant le nerf optique, il peut s'agir d'une névrite optique dans le cadre d'une méningite ou une méningo-encéphalite tuberculeuse . L'atteinte inflammatoire du nerf optique peut également être liée à des tuberculomes infiltrant directement le nerf optique ou le chiasma (fig. 54-2a
Fig. 54-2
Névrites optiques bactériennes.
a. Névrite optique et atteinte chiasmatique chez un patient présentant des tuberculomes des voies visuelles antérieures. IRM cérébrale en T1 coupe axiale montrant des lésions granulomateuses multiples chiasmatiques (tuberculomes) en hypersignal chez un patient présentant une tuberculose confirmée bactériologiquement. b. Névrite optique bilatérale chez un patient présentant une maladie de Lyme. IRM cérébrale en T1 injectée coupe coronale mettant en évidence un hypersignal bilatéral des nerfs optiques.
). La sensibilité de la PCR ( polymerase chain reaction ) n'est pas suffisante pour une identification à partir des liquides oculaires, mais reste possible au niveau du LCR.
Maladie de Lyme
La maladie de Lyme , infection liée à la spirochète Borrelia burgdorferi transmise par la tique, est surtout recherchée en cas d'antécédent de piqûre et classiquement en zone d'endémie ou d'activité à risque [9-10-11]. L'atteinte du nerf optique est un signe fréquemment rapporté dans la neuroborréliose de Lyme, et s'observe surtout dans les phases secondaire et tertiaire de la maladie. Toutefois, l'atteinte du nerf optique peut être observée même dans les phases précoces de l'infection. Il ne s'agit pas toujours d'une névrite optique. Il faut ainsi distinguer l'œdème papillaire bilatéral dans le cadre d'une méningite ou d'une méningo-encéphalite avec hypertension intracrânienne, responsable d'un œdème de stase. Plus rarement, il s'agit d'une réelle névrite optique rétrobulbaire (fig. 54-2b
Fig. 54-2
Névrites optiques bactériennes.
a. Névrite optique et atteinte chiasmatique chez un patient présentant des tuberculomes des voies visuelles antérieures. IRM cérébrale en T1 coupe axiale montrant des lésions granulomateuses multiples chiasmatiques (tuberculomes) en hypersignal chez un patient présentant une tuberculose confirmée bactériologiquement. b. Névrite optique bilatérale chez un patient présentant une maladie de Lyme. IRM cérébrale en T1 injectée coupe coronale mettant en évidence un hypersignal bilatéral des nerfs optiques.
), d'une papillite , d'une neurorétinite ou d'une neuropathie optique ischémique . L'association avec d'autres atteintes des nerfs crâniens (III, IV, VII en particulier) est possible.
Les cas de névrites optiques vraies associées à la maladie de Lyme restent rares. Toutefois, la recherche de cette infection doit être systémique dans le cadre du bilan d'une névrite optique en zone d'endémie. La sérologie reste imparfaite et doit être au besoin contrôlée dans un laboratoire de référence. Les réactions croisées sont possibles avec la sérologie syphilitique. La ponction lombaire est indispensable dans ce contexte. Elle montre typiquement une hyperprotéinorachie et une pléocytose. Un traitement par voie parentérale et prolongé est nécessaire et le pronostic de la névrite optique associée à la maladie de Lyme peut être extrêmement sévère.
Bartonellose
La bartonellose est plutôt responsable d'une neurorétinite que d'une véritable névrite optique, mais d'autres agents infectieux peuvent entraîner le même tableau [12 , 13]. La sérologie manque de sensibilité.
Maladie de Whipple
La maladie de Whipple est certainement l'infection bactérienne la plus passionnante de ces dernières années. Elle est due à Tropheryma whipplei . La PCR universelle 16S, appliquée au vitré, est particulièrement efficace dans ce cas. Le bacille a pu être isolé pour la première fois à partir de l'œil en 2001. Le traitement antibiotique doit être prolongé à vie dans ce cas.
Autres étiologies
Enfin, il faut insister sur les papillites associées aux endophtalmies bactériennes aiguës postopératoires, aux endophtalmies postopératoires à germes lents et aux endophtalmies endogènes, en particulier chez le diabétique. En général, il s'agit de simples papillites, mais d'authentiques cas de névrites optiques peuvent survenir. La névrite optique peut également être une manifestation de la neurobrucellose .
Étiologies virales
Quatre mécanismes peuvent être à l'origine d'une atteinte du nerf optique d'origine virale : une infection directe du nerf optique (névrite optique vraie), une inflammation secondaire à un foyer rétinien plus ou moins proche, une hypertension intracrânienne (œdème papillaire de stase), et enfin une ischémie. Chez l'immunocompétent, le syndrome de nécrose rétinienne aiguë est un grand pourvoyeur de neuropathie optique. La nécrose commence en extrême périphérie et progresse vers le pôle postérieur. Elle s'associe à des vasculites rétiniennes et à une hyalite importante. Le tableau est opposé à celui de la nécrose rétinienne rapidement progressive qui débute au pôle postérieur et progresse en l'absence de réaction inflammatoire intraoculaire jusqu'à une nécrose totale. Il faut, dans les deux cas, instaurer un traitement antiviral agressif par voie veineuse et, le cas échéant, intravitréenne pour contrôler la progression de la nécrose.
L'existence de névrites optiques rétrobulbaires liées à une infection de la famille des herpes virus doit être confirmée par PCR au niveau du LCR. Le plus souvent, il s'agit d'une méningite ou d'une méningo-encéphalite virale associée à une névrite optique rétrobulbaire sévère, avec ou sans atteinte du chiasma (à herpes simplex virus [HSV] [14 , 15], plus rarement au virus de la varicelle et du zona [VZV] [16 , 17], et chez l'immunodéprimé au cytomégalovirus [CMV]) (fig. 54-3
Fig. 54-3
Névrites optiques virales.
a, b. Méningo-encéphalite virale et névrite optique gauche à HSV-1. a. IRM cérébrale coupe axiale montrant un hypersignal de la face interne du lobe temporal dans le cadre d'une méningo-encéphalite à HSV-1. b. IRM coupe coronale mettant en évidence un volumineux œdème du nerf optique gauche avec hypersignal T2 du nerf optique gauche et périnévrite optique associée. c, d. Méningo-encéphalite virale avec névrite optique et chiasmatite à VZV. IRM cérébrale T1 coupe corornale mettant en évidence un œdème du chiasma, associé à un hypersignal chiasmatique et une névrite optique bilatérale chez un patient présentant une méningo-encéphalite à VZV.
). Elle peut ou non s'associer à une nécrose rétinienne virale.
La nécrose rétinienne progressive a été surtout rapportée chez l'immunodéprimé comme d'ailleurs la rétinite à CMV, qui était observée chez 15 % à 30 % des patients avant l'avènement de la trichimiothérapie antirétrovirale. Les traitements anti-CMV d'entretien ont pu être arrêtés chez les patients lorsque le taux de CD4 était suffisamment remonté et la charge virale significativement réduite. Est alors apparue une nouvelle entité nosologique appelée uvéite de reconstitution immunitaire . Celle-ci ne semble pas liée à une infection active, mais à une réaction inflammatoire secondaire. La papillite est alors fréquente.
Une autre étiologie d'œdème papillaire chez le patient séropositif pour le VIH est l'hypotonie profonde compliquant un traitement systémique ou local par cidofovir.
Parmi les autres étiologies de névrites optiques virales, les causes rares de névrites optiques virales doivent être suspectées si le patient a séjourné en zone d'endémie, telles que la dengue , le chikungunya , le virus Zika ou le virus West Nile .
Des névrites optiques ont également été décrites au cours d'une infection par le virus des oreillons .
Quelques cas de névrites optiques ont aussi été rapportés au décours de la pandémie Covid-19 . Il ne semble pas s'agir de névrite optique liée à une atteinte virale directe du nerf optique par le SARS-CoV-2 , mais plutôt de papillite ou encore d'œdèmes papillaires de stase liés à une hypertension intracrânienne. Plusieurs cas de névrites optiques démyélinisantes à anti-MOG ou à anti-AQP4 ont également été décrits au décours d'une affection au SARS-CoV2, l'infection virale semblant jouer un rôle de facteur déclenchant de poussées d'une maladie connue ou de révélation de la maladie.
Enfin, il convient de mentionner les névrites optiques post-infectieuses , qui ne relèvent pas directement d'une infection virale, mais qui peuvent s'observer au décours de toute atteinte virale (oreillon, varicelle, coxsackie, virus d'Epstein-Barr [EBV], Influenza , para- Influenza , famille herpes , etc.).
Étiologies parasitaires et fongiques
Dans le cadre des infections toxoplasmiques, comme dans de nombreuses infections, l'atteinte du nerf optique peut relever de différents mécanismes [ 18 , 19]. La rétinochoroïdite toxoplasmique est l'exemple à retenir, tant par sa fréquence que par sa gravité, surtout chez l'immunodéprimé. Il existe souvent une papillite résultant d'une infestation directe du nerf optique ou d'une inflammation de contiguïté. L'angiographie reste un examen précieux. La ponction de chambre antérieure (PCA) est pratiquée en cas de doute diagnostique avec recherche d'une production locale d'anticorps qui est souvent perturbée si le patient est immunodéprimé. La PCR a l'avantage de confirmer le diagnostic dans ce cas précis. Parfois, l'œdème papillaire observé peut refléter une hypertension intracrânienne en rapport avec un foyer intracérébral. La bithérapie par sulfadiazine et pyriméthamine est associée à une forte corticothérapie en cas de menace papillaire, si le foyer est situé au niveau de la zone 1 de Holland ou si l'inflammation est majeure. Enfin, la véritable névrite optique toxoplasmique est rare.
Toute endophtalmie à Candida peut s'associer à une papillite, mais il existe rarement une véritable neuropathie optique infectieuse. Le foyer est rarement adhérent à la papille, mais il est souvent au niveau du pôle postérieur et la papillite est alors réactionnelle. En cas de hyalite importante, la vitrectomie est indispensable et devrait être associée au traitement antimycotique systémique et aux injections intravitréennes.
Enfin, l'infection à Aspergillus survient chez l'immunodéprimé (patients greffés ou diabétiques, hémopathies, immunosuppresseurs, corticothérapie prolongée) et s'associe à des abcès cérébraux ou des lésions de vascularites cérébrales et à une méningite [20-21-22]. Le pronostic final est désastreux, aboutissant quasi constamment à la mort (fig. 54-4
Fig. 54-4
Névrites optiques fongiques.
Patient présentant un tableau de névrite optique bilatérale sévère liée à une infection de type aspergillose invasive chez un patient présentant une hémopathie en rémission. Tableau de baisse d'acuité visuelle sévère bilatérale (perception lumineuse négative bilatérale en moins d'une semaine) associée à des céphalées. a. IRM cérébrale coupe axiale mettant en évidence un volumineux infarctus constitué bilatéral dans le territoire des artères cérébrales antérieures avec atteinte des noyaux caudés sur occlusion bilatérale de ces artères. b. Aspect de vascularite cérébrale avec rétrécissement irrégulier du syphon carotidien droit. c. IRM cérébrale montrant un aspect de possible ischémie du chiasma et du nerf optique droit.
). Cette étiologie doit être considéré chez tout patient présentant un facteur de risque d'immunosuppression et nécessite la réalisation d'une ponction lombaire en urgence dès que ce diagnostic est suspecté.
D'autres étiologies doivent également être suspectées en fonction du terrain. Citons notamment les méningites ou méningo-encéphalites cryptococciques qui peuvent également être associées à des atteintes (directes ou indirectes) au niveau du nerf optique [23-24-25].
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