Bartonella est une bactérie à Gram négatif intracellulaire facultative qui infecte les cellules endothéliales et les globules rouges. La protéine BadA ( Bartonella adhesin A ) stimule l'angiogenèse et permet l'adhésion de Bartonella à la matrice extracellulaire et aux cellules endothéliales, l'empêchant ainsi d'être phagocytée par les macrophages [1].
Le genre Bartonella comprend 24 espèces dont 12 sont considérées pathogènes chez l'homme [2]. B. henselae est responsable de la maladie des griffes du chat (MGC), de l'angiomatose bacillaire, de la péliose hépatique, de bactériémies chroniques et d'endocardites. Nous ne décrirons pas les atteintes liées aux autres espèces en l'absence d'atteinte oculaire associée dans la plupart des cas.
La MGC est une zoonose ubiquitaire distribuée sur tous les continents. En France, son incidence est de 7,7 cas pour 100000 habitants/an [ 3], soit un peu de plus de 5000 cas par an. Le chat constitue le principal réservoir de la bactérie, qui lui est transmise par les puces de chat. La fréquence des bactériémies à Bartonella chez les chats, généralement asymptomatiques, dépasse 50 % dans les régions où les puces sont endémiques [ 4].
La MGC est transmise essentiellement lors d'une griffure de chat, d'une morsure voire d'un léchage de plaie, moins souvent par piqûres de puces. La transmission interhumaine est impossible, mais plusieurs cas peuvent survenir au sein d'une même famille. Le pic d'incidence semble se situer chez les enfants et les jeunes adultes. De plus, 75 % des cas sont rapportés entre septembre et avril, et le sex-ratio hommes/femmes est de 1,5.
Clinique
Un contact avec des chats (le plus souvent avec des chatons) est rapporté dans 90 % à 99 % des cas [ 5]. Quelques jours après la contamination, des papules apparaissent en regard du site d'inoculation. Elles s'atténuent au bout de 1 à 3 semaines, laissant apparaître une adénopathie volontiers unique dans le territoire de drainage, habituellement au niveau du creux axillaire ou de l'épitrochlée, parfois suppurative. Dans deux tiers des cas, cette adénopathie s'accompagne de signes généraux : fièvre, arthralgies, myalgies, nausées, anorexie. Chez le sujet immunocompétent, l'infection est le plus souvent bénigne et peut passer inaperçue. Des atteintes hépatospléniques, neurologiques, cardiovasculaires ou ostéoarticulaires sont cependant possibles, plus fréquentes et volontiers plus graves chez les sujets immunodéprimés.
Signes ophtalmologiques
Des signes ophtalmologiques ne sont observés que dans 5 % à 10 % des cas de MGC, possiblement plus fréquemment en présence du gène HLA B27 [6]. On décrit deux grands tableaux cliniques : le syndrome oculoglandulaire de Parinaud et les atteintes postérieures.
Syndrome oculoglandulaire de Parinaud
Il s'agit de l'atteinte oculaire la plus fréquente, décrite par H. Parinaud dès 1889. Elle toucherait 3 % à 5 % des patients infectés [5]. Il s'agit le plus souvent d'une conjonctivite granulomateuse unilatérale associée à une adénopathie satellite prétragienne ou sous-mandibulaire caractéristique. On observe des macrofollicules conjonctivaux ulcérés voire nécrotiques, rarement associés à une atteinte cornéenne.
Neurorétinite
Il s'agit de l'atteinte postérieure la plus connue, mais qui ne concerne que 2 % des patients infectés [ 7]. Celle-ci désigne l'association d'un œdème papillaire et d'exsudats secs formant une étoile maculaire plus ou moins complète (neurorétinite stellaire de Leber) (fig. 60-1
Fig. 60-1Neurorétinite stellaire typique de la maladie des griffes du chat ou MGC (rétinographie couleur et OCT maculaire). Évolution progressive vers l'atrophie d'une neurorétinite chez un homme de 22 ans, avec aspect initial (a) et après 4 mois (b) : régression totale du décollement séreux rétinien (DSR) et subtotale des exsudats entraînant une atrophie séquellaire de la ligne ellipsoïde.
) [8]. Une hyalite modérée est fréquente, parfois associée à des hémorragies rétiniennes. Baisse d'acuité visuelle, myodésopsies et phosphènes constituent les principaux motifs de consultation.
Selon le stade évolutif, le tableau peut être plus ou moins typique (fig. 60-2
Fig. 60-2Atteintes postérieures de la MGC (OCT maculaire). a. Neurorétinite; de gauche à droite : œdème papillaire isolé; œdème papillaire et étoile maculaire; étoile maculaire isolée. Sur l'étoile maculaire isolée, présence d'un œdème maculaire sévère avec DSR rétrofovéolaire (flèche rouge), exsudats rétiniens (flèche bleue), épaississement important au mapping. b. Coupe OCT sur un foyer choriorétinien (flèche rouge), avec en regard altérations de la ligne ellipsoïde et de l'épithélium pigmentaire entraînant une hypertransmission choroïdienne. Ces foyers sont de localisation primitivement rétinienne, de taille réduite (moins de 1 diamètre papillaire), parfois plus superficiels dans la rétine interne, parfois accompagnés d'un DSR.
). Au cours des deux premières semaines, on peut observer un œdème papillaire isolé, par hyperperméabilité des capillaires papillaires qui exsudent un liquide riche en lipides accumulés dans la couche plexiforme externe, à l'origine d'un décollement sous-rétinien péripapillaire s'étendant jusqu'à la macula. Une fois le liquide résorbé, les lipides précipitent autour de la macula avec une disposition stellaire. Au stade tardif, 2 à 3 mois après le début des symptômes, peut persister une étoile maculaire isolée sans œdème papillaire.
La rétinographie et l'OCT sont indispensables pour documenter et préciser le diagnostic anatomique. L'OCT permet en effet de préciser et de suivre les signes exsudatifs (œdème papillaire, maculaire, décollement sous-rétinien) (fig. 60-2,
Fig. 60-2Atteintes postérieures de la MGC (OCT maculaire). a. Neurorétinite; de gauche à droite : œdème papillaire isolé; œdème papillaire et étoile maculaire; étoile maculaire isolée. Sur l'étoile maculaire isolée, présence d'un œdème maculaire sévère avec DSR rétrofovéolaire (flèche rouge), exsudats rétiniens (flèche bleue), épaississement important au mapping. b. Coupe OCT sur un foyer choriorétinien (flèche rouge), avec en regard altérations de la ligne ellipsoïde et de l'épithélium pigmentaire entraînant une hypertransmission choroïdienne. Ces foyers sont de localisation primitivement rétinienne, de taille réduite (moins de 1 diamètre papillaire), parfois plus superficiels dans la rétine interne, parfois accompagnés d'un DSR.
Fig. 60-3 a, b. Coexistence de plusieurs types d'atteintes postérieures de la MGC chez une enfant de 8 ans (rétinographies couleur et OCT RNFL) : foyers choriorétiniens à droite avec légère papillite, et neurorétinite à gauche. On observe notamment la cicatrisation des foyers choriorétiniens qui, initialement blancs, deviennent pigmentés atrophiques; la régression de la neurorétinite gauche avec disparition du DSR et des exsudats, normalisation de l'épaisseur du nerf optique.
) [9], les exsudats secs de la couche plexiforme externe, voire la discrète hyalite postérieure parfois associée. L'angiographie objective une diffusion progressive péripapillaire sans anomalie vasculaire rétinienne (fig. 60-4
Fig. 60-4Aspect angiographique des atteintes postérieures de la MGC. a. Neurorétinite avec effet masque péripapillaire lié au DSR (hypofluorescence précoce et hypocyanescence), papillite (diffusion papillaire de la fluorescéine). b. Foyers choriorétiniens gauches chez une femme de 31 ans. L'angiographie objective ces foyers hypofluorescents au temps précoce (flèches rouges) avec une imprégnation progressive (flèches bleues).
). L'OCT-angiographie permet d'identifier d'éventuelles télangiectasies péripapillaires. L'examen du champ visuel permet de préciser et de suivre le retentissement fonctionnel des atteintes postérieures de la MGC.
Lésions choriorétiniennes
Ces lésions sont moins connues, mais probablement plus fréquentes que l'étoile maculaire [10]. Il n'est pas rare de constater la présence d'infiltrats blancs rétiniens ou choroïdiens [ 11], isolés ou associés à une neurorétinite (voir fig. 60-2,
Fig. 60-2Atteintes postérieures de la MGC (OCT maculaire). a. Neurorétinite; de gauche à droite : œdème papillaire isolé; œdème papillaire et étoile maculaire; étoile maculaire isolée. Sur l'étoile maculaire isolée, présence d'un œdème maculaire sévère avec DSR rétrofovéolaire (flèche rouge), exsudats rétiniens (flèche bleue), épaississement important au mapping. b. Coupe OCT sur un foyer choriorétinien (flèche rouge), avec en regard altérations de la ligne ellipsoïde et de l'épithélium pigmentaire entraînant une hypertransmission choroïdienne. Ces foyers sont de localisation primitivement rétinienne, de taille réduite (moins de 1 diamètre papillaire), parfois plus superficiels dans la rétine interne, parfois accompagnés d'un DSR.
Fig. 60-3 a, b. Coexistence de plusieurs types d'atteintes postérieures de la MGC chez une enfant de 8 ans (rétinographies couleur et OCT RNFL) : foyers choriorétiniens à droite avec légère papillite, et neurorétinite à gauche. On observe notamment la cicatrisation des foyers choriorétiniens qui, initialement blancs, deviennent pigmentés atrophiques; la régression de la neurorétinite gauche avec disparition du DSR et des exsudats, normalisation de l'épaisseur du nerf optique.
). Survenant le plus souvent après un syndrome pseudogrippal, des lésions de rétinite multifocale aiguë peuvent apparaître sous la forme de multiples petits foyers rétiniens superficiels [12]. Enfin, on peut parfois observer des granulomes choroïdiens ou des décollements séreux rétiniens isolés.
Occlusions vasculaires rétiniennes
Les lésions rétiniennes superficielles peuvent être à l'origine d'une compression de branches artérielles ou veineuses. Plus rarement, ont été décrites des lésions de vascularites occlusives ainsi que des occlusions de la veine centrale de la rétine secondaires à un œdème papillaire majeur [10].
Uvéites antérieures
Bien qu'elles soient de diagnostic difficile, il est probable que certaines uvéites antérieures considérées comme idiopathiques soient en réalité associées à B. henselae [13].
Diagnostic
Le syndrome oculoglandulaire et la neurorétinite sont le plus souvent liés à une MGC sans pour autant en être pathognomoniques. En cas de neurorétinite, il faut notamment garder à l'esprit la possibilité d'une hypertension artérielle maligne voire d'une hypertension intracrânienne, ou d'une autre cause de neuropathie optique infectieuse, inflammatoire, infiltrative, vasculaire ou toxique.
Le diagnostic de MGC repose principalement sur l'anamnèse d'exposition aux chats et la présence d'une adénopathie. Bien que rarement nécessaire, en cas de prélèvement tissulaire (ganglion, foie, rate), la présence d'une inflammation granulomateuse et la coloration de Warthin-Starry constituent autant d'éléments pouvant orienter le diagnostic [ 14].
La sérologie est le test diagnostique le plus facilement réalisable. Elle peut être réalisée selon plusieurs techniques d'immunofluorescence indirecte ou ELISA. Elle a de bonnes sensibilité et spécificité, malgré l'existence de faux positifs (réactions croisées avec d'autres bactéries, sujets sains positifs). Les anticorps peuvent apparaître jusqu'à 16 semaines après la contamination; il faut donc savoir réitérer les prélèvements en cas de sérologie négative [15].
Enfin, l'identification du génome bactérien par PCR à partir de biopsies tissulaires, à défaut de prélèvements oculaires (humeur aqueuse, vitré, macrofollicule conjonctival), est possible. Lorsque cela est nécessaire et réalisable, il peut être intéressant d'associer les deux techniques (PCR et sérologie) afin d'augmenter considérablement les performances diagnostiques (sensibilité et spécificité) [16].
Traitement
In vitro, B. henselae est sensible à la plupart des bêta-lactamines, aux aminoglycosides, aux macrolides, aux tétracyclines et à la rifampicine. Bartonella est moins sensible aux pénicillines pénicillinases-résistantes (oxacilline), aux céphalosporines de première génération et à la clindamycine. La sensibilité aux fluoroquinolones est variable. Cependant, la sensibilité in vitro des bartonelles aux différents antibiotiques ne corrèle pas avec la réponse clinique au traitement. Cette discordance pourrait être expliquée par la localisation des bartonelles à l'intérieur des globules rouges et par l'absence d'effet bactéricide de la plupart des antibiotiques (excepté les aminoglycosides) [17]. Au vu d'une évolution spontanément favorable chez la plupart des patients, une antibiothérapie n'est pas recommandée dans les cas simples. L'azithromycine permet d'accélérer la disparition des adénopathies [18].
En cas d'atteinte ophtalmologique postérieure, un traitement combiné par doxycycline et rifampicine est recommandé pour une durée de 4 à 6 semaines [19]. Chez l'immunodéprimé, le traitement est prolongé plusieurs mois. La doxycycline reste l'antibiotique de choix, même lorsqu'elle est théoriquement contre-indiquée en raison de sa très bonne biodisponibilité cérébrale (fig. 60-5
Fig. 60-5Algorithme de prise en charge de la maladie des griffes du chat (MGC). * Risque d'œsophagite; ** risque de photosensibilisation; *** risque de coloration dentaire définitive. Doxycycline à discuter avec les pédiatres avant 8 ans et aux 2e et 3 e trimestres de la grossesse. AV : acuité visuelle; BAV : baisse de l'acuité visuelle; BH : bilan hépatique; BR : bilan rénal; CI : contre-indication; CRP : protéine C réactive; ECA : enzyme de conversion de l'angiotensine; EPS : électrophorèse des protéines sériques; HTA : hypertension artérielle; HTIC : hypertension intracrânienne; NFS : numération formule sanguine; PCA : ponction de chambre antérieure; PCR : polymerase chain reaction; PO : per os; TA : tension artérielle; VI : 6 e paire crânienne.
).
En cas d'atteinte inflammatoire menaçant le pronostic visuel, une corticothérapie per os sous couverture antibiotique pendant 4 à 6 semaines est indiquée afin d'améliorer la récupération visuelle [20].
L'algorithme de prise en charge est détaillé dans la figure 60-5
Fig. 60-5Algorithme de prise en charge de la maladie des griffes du chat (MGC). * Risque d'œsophagite; ** risque de photosensibilisation; *** risque de coloration dentaire définitive. Doxycycline à discuter avec les pédiatres avant 8 ans et aux 2e et 3 e trimestres de la grossesse. AV : acuité visuelle; BAV : baisse de l'acuité visuelle; BH : bilan hépatique; BR : bilan rénal; CI : contre-indication; CRP : protéine C réactive; ECA : enzyme de conversion de l'angiotensine; EPS : électrophorèse des protéines sériques; HTA : hypertension artérielle; HTIC : hypertension intracrânienne; NFS : numération formule sanguine; PCA : ponction de chambre antérieure; PCR : polymerase chain reaction; PO : per os; TA : tension artérielle; VI : 6 e paire crânienne.
.
Le plus souvent bénin, le syndrome oculoglandulaire justifie la prescription d'une bi-antibiothérapie par doxycycline et rifampicine pour une durée de 10 à 14 jours.
Pronostic
La neurorétinite évolue le plus souvent favorablement en quelques mois, avec une absence de séquelle visuelle chez la plupart des malades [ 19]. La régression de l'œdème papillaire peut durer 2 à 8 semaines, et celle des exsudats 6 à 12 mois. Certains patients peuvent néanmoins présenter une neuropathie optique atrophique séquellaire, ou encore des zones d'atrophie choriorétinienne en cas d'atteinte vasculaire, exsudative ou infiltrative sévère.
Points à retenir
Bartonella henselae : agent responsable de la zoonose bactérienne transmise par le chat. Contage souvent retrouvé.
L'infection est le plus souvent bénigne, passant inaperçue.
Des signes ophtalmologiques sont retrouvés dans 5 % à 10 % des cas :
syndrome oculoglandulaire, le plus fréquent : conjonctivite macrofolliculaire et adénopathie satellite;
atteintes postérieures : neurorétinite stellaire, lésions choriorétiniennes (moins typiques mais plus fréquentes), rares occlusions vasculaires rétiniennes, uvéites antérieures.
Écarter les diagnostics différentiels (hypertension artérielle maligne devant une neurorétinite).
Recherche spécifique : sérodiagnostic ± PCR (sur adénopathie accessible ou ponction de chambre intérieure [PCA] si facilement réalisable). Intérêt en cas de neurorétinite, voire de lésions choriorétiniennes, d'occlusions vasculaires ou d'uvéite antérieure avec contexte évocateur.
Traitement classique : doxycycline 100 mg matin et soir et rifampicine 300 mg matin et soir pendant 4 semaines. Possible corticothérapie associée en cas d'inflammation importante.
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