La rosacée de l’enfant est rare, son diagnostic est souvent difficile en raison de l’absence dans la majorité des cas des lésions cutanées.
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La rosacée oculaire chez l’enfant : A propos d’un cas et revue de la littérature
Introduction
Patients et Methodes
Etude à propos d’un seul cas de la rosacée oculaire chez l’enfant.
Résultats
Il s’agit d’un garçon de 7ans, admis pour une rougeur et douleur de l’œil droit évoluant depuis une semaine avec une acuité visuelle conservée au niveau des deux yeux. L’anamnèse a révélé la notion de deux épisodes similaires traités comme conjonctivite allergique, et la notion des chalazions à répétition.
L’examen ophtalmologique a montré des télangiectasies palpébrales, une meibomite avec hyperhémie conjonctivale bilatérale, et au niveau de l’œil droit un ulcère cornéen périphérique avec appel vasculaire et kératite ponctuée superficielle.
Un traitement à base d’antibiothérapie, de substituts lacrymaux et d’une corticothérapie locale de courte durée a été instauré associé à des mesures d’hygiène palpébrale .l’évolution était favorable avec disparition de l’inflammation et cicatrisation de l’ulcère cornéen.
Discussion
La rosacée oculaire est un diagnostic problématique car la rosacée oculaire chez l’enfant se présente souvent sans lésion cutanée .Elle est souvent associée à des chalazions et à des meibomites, mais son étiologie reste encore obscure.
Les manifestations ophtalmologiques sont, dans les formes mineures de rosacée, l’hyperhémie conjonctivale, la photophobie, une blépharite avec des télangiectasies des paupières (notamment la paupière inferieure) et surtout une meibomites avec des chalazions à répétitions. Dans les formes graves, on peut observer une épisclérite ou une kératoconjonctivite parfois compliquée d’ulcère de cornée.
Le traitement de la rosacée oculaire chez l’enfant repose dans sa forme mineure sur un traitement local (azytromycine) associé à des mesures d’hygiène palpébrale, et dans sa forme sévère sur une antibiothérapie per os (les tétracyclines à partir de l’âge de 8 ans, l’érytromycine ou métronidazole chez des enfants plus jeunes).Une corticothérapie de coute durée peut être prescrite en cas d’inflammation importante.
Conclusion
La rosacée de l’enfant est une maladie encore méconnue et de diagnostic retardé. Elle doit être évoquée devant toute atteinte de la surface oculaire associée à une meibomite. Ceci permettrait un diagnostic précoce et par conséquent un meilleur pronostic visuel.