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La dacryocystite aigue est une manifestation fréquente en dacryologie, son caractère brutal, douloureux et la possibilité d’une extension infectieuse locorégionale en font toute sa gravité.
Le but de ce travail est de rapporter les données épidémiologiques et évolutives concernant les patients atteints d’une dacryocystite aigue ayant bénéficié d’une prise en charge dans notre structure.
C’est une étude rétrospective étalée sur une période de 3 ans entre Janvier 2015 et novembre 2017concernant tous les patients adultes ayant consulté aux urgences ophtalmologiquesde notre formation hospitalière pour dacryocystite aigue.
Au total, 90 cas ont été colligés ayant une moyenne d’âge de 45 ans (extrêmes : 19 et 90 ans) avec une prédominance féminine (70%), 60% des patients rapportaient un larmoiement chronique et 10% un épisode antérieur de dacryocystite aigue. Sur le plan clinique, 35% des patients présentaient une fistulisation du sac lacrymal, 15% présentaient une cellulite pré-septale associée.
Tous les patients ont bénéficié initialement d’un traitement antibiotique (bi- ou tri-antibiothérapie) et anti-inflammatoire, et 60% ont bénéficié d’une ponction du sac lacrymal avec étude bactériologique.
Tous les patients ont bénéficié ultérieurement d’une vérification des voies lacrymales et ont été programméspour dacryocystorhinostomie par voie externe avec une bonne évolution clinique définitive dans 95% des cas.
La dacryocystite aigue prédomine, comme la plupart des pathologies lacrymales, chez le sexe féminin, son diagnostic est en général aisé.
L’évolution est le plus souvent bonne sous traitement, cependant, une cellulite orbitaire peut s’observer chez les sujets immunodéprimés ou âgés et peut se compliquer elle-même de la redoutable thrombophlébite du sinus caverneux.
La dacryocystite aigue est une urgence diagnostique et thérapeutique liée le plus souvent à une sténose idiopathique du conduit lacrymo-nasal. Le risque consiste en la possibilité de survenue de complications infectieuses graves.
La prise en charge urgente est médicale, puis secondairement chirurgicale à distance de la poussée aigue.