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Syndrome Uvéite-Glaucome-Hyphema : Approche diagnostique et thérapeutique de 3 cas

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Auteurs :
Dr Mubarak ALRASHEEDI
Dr Rebecca SALLIT
Gaelle Morisset
Dr Olivier LORIA
Dr Thibaud MATHIS
Dr Laurent KODJIKIAN
Dr Philippe DENIS
Tags :
Résumé

Objectif

Décrire l’approche diagnostique et thérapeutique de trois cas de syndrome Uvéite-Glaucome-Hyphéma (UGH) ou syndrome de l’étreinte, survenant plusieurs années après chirurgie de cataracte non compliquée avec implantation d’une lentille de chambre postérieure.

Description de cas

Cas n°1 : Un homme de 60 ans, 6 ans après chirurgie de cataracte non compliquée de l’œil droit, a présenté plusieurs épisodes d’uvéite hypertone, non granulomateuse, non synéchiante associée à un hyphéma et une hémorragie du vitré (HIV). Une atrophie irienne focale laissait apparaitre une haptique en rétro-irien. L’UBM retrouvait une malposition de l’implant, avec une haptique dans le sulcus et refoulée en avant par une masse cristallinienne. Le bilan d’uvéite était négatif. Le traitement par corticoïdes et hypotonisants topiques n’ayant pas été suffisant, une explantation avec ablation des masses cristalliniennes, et réimplantation dans le sac a été réalisée. Aucune récidive d’uvéite ou d’hyphéma n’était retrouvée mais l’hypertonie persistante a nécessité une trabéculectomie secondairement.

Cas n°2 : Un patient de 75 ans, 4 ans après chirurgie de cataracte non compliquée de l’œil droit, a présenté des épisodes de baisse d’acuité visuelle avec douleurs, hypertonie, hyphéma et atrophie irienne localisée, sans signe d’uvéite. L’UBM retrouvait une malposition de l’implant. L’hypertonie a été contrôlée par traitement topique, et l’HIV persistante a nécessité une vitrectomie. 

Cas n°3 : une patiente de 62 ans, 16 ans après chirurgie de cataracte non compliquée de l’œil droit, a présenté des épisodes spontanément résolutifs d’uvéite antérieure aigüe non granulomateuse, non synéchiante, hypertone isolée. L’UBM révélait un implant en place dans le sac et la présence d’un anneau de Sommering épais au contact de la face postérieure de l’iris. L’hypertonie a été contrôlée par traitement topique et une iridotomie perforante a été réalisée dans afin de limiter les frictions. En l’absence d’efficacité pérenne, une explantation serait envisagée.

Observation

Ces 3 tableaux cliniques différents démontrent la difficulté diagnostique du syndrome d’UGH. L’UBM retrouvait un contact anormal entre la face postérieure de l’iris et l’implant ou une masse cristallinienne résiduelle. L’inflammation a été contrôlée médicalement dans les 3 cas, et l’hypertonie oculaire a nécessité une trabéculectomie dans 1 cas. 

Discussion

Le syndrome UGH, décrit initialement par Ellingson peut se présenter de façon hétérogène, associant hypertonie, uvéite, hyphéma, et même HIV. L’UBM est d’une aide précieuse au diagnostic. Le traitement reste encore mal codifié et doit être adapté à la gravité clinique.

Conclusion

Le syndrome UGH doit être suspecté devant des épisodes répétés d’uvéite, hypertonie ou hyphéma même à distance de chirurgie de cataracte.