L’uvéite de Fuchs est une inflammation chronique du segment antérieur souvent sous-diagnostiquée. L’apport de l’imagerie multimodale a permis une meilleure compréhension des mécanismes physiopathologies de cette entité.Le but de notre travail est de décrire les caractéristiques cliniques et les résultats de l’imagerie multimodale au cours de l’uvéite de Fuchs.
Name
Caractéristiques cliniques et résultats de l’imagerie multimodale dans l’uvéite de Fuchs
Name
Caractéristiques cliniques et résultats de l’imagerie multimodale dans l’uvéite de Fuchs
Orateurs :
Dr Slim HADDAR
Résumé
Introduction
Matériels et Méthodes
Etude transversale, descriptive et comparative portant sur 30 patients (33 yeux) atteints d’uvéite de Fuchs entre le 1er juin 2019 et le 30 juin 2021. Tous les patients ont bénéficié d’un examen ophtalmologique complet, d’une étude de l’endothélium cornéen par microscopie spéculaire, d’une mesure de l’épaisseur irienne stromale et de l’indice de régularité de la surface de l’iris par tomographie en cohérence optique (OCT) du segment antérieur et de l’épaisseur choroïdienne. Une étude comparative des différents paramètres d’imagerie entre les yeux atteints et les yeux adelphes a été réalisée.
Résultats
L’âge moyen des patients était de 34,67 ans avec une prédominance féminine. L’uvéite de Fuchs était unilatérale dans 90% des cas. La baisse de vision était le motif de consultation le plus fréquent (70%). Le diagnostic initial était erroné dans 77% des cas et se posait principalement avec l’uvéite intermédiaire idiopathique (47%). Les principales caractéristiques cliniques étaient une inflammation absente ou minime de la chambre antérieure (100%), une hyalite (100%), des précipités rétrodescmétiques stellaires (79%), des modifications iriennes (78,8%), des anomalies papillaires (84,8%), des cicatrices rétino-choroïdiennes (9%) et une membrane épimaculaire (6%). La microscopie spéculaire a montré une diminution significative de la densité cellulaire et de la surface cellulaire moyenne des yeux phaques atteints comparativement aux yeux adelphes (p=0,013 et p=0,009, respectivement). Les épaisseurs iriennes stromales moyennes, à 500µm de l’éperon scléral et au niveau du point le plus épais étaient comparables entre les yeux phaques atteints et les yeux adelphes (p=0,068 ; p=0,732 et p=0,493, respectivement) alors que l’indice de régularité était significativement plus élevé dans les yeux phaques atteints que dans les yeux adelphes (p<0,0001). L’épaisseur choroïdienne rétrofovéolaire et à 750 microns en nasal étaient significativement plus faibles au niveau des yeux phaques atteints par rapport aux yeux adelphes (p=0,026 et p=0,033, respectivement).
Discussion
L’uvéite de Fuchs est caractérisée par une inflammation chronique de bas grade du segment antérieur et du vitré. L’OCT du segment antérieur permet une meilleure évaluation des modifications iriennes. L’atteinte choroïdienne mise en évidence par l’amincissement choroïdien serait en faveur d’une atteinte uvéale globale.
Conclusion
L’imagerie multimodale permet de mieux évaluer les différentes atteintes des segments antérieur et postérieur au cours de l’uvéite de Fuchs.