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Etude de cas rétrospective sur l’utilisation d’un implant non suturé à fixation sclérale

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Orateurs :
Mme Yannis JEAN BAPTISTE
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Résumé

Introduction

La pose d’un implant est parfois rendue difficile par les conditions anatomiques de l’œil  incluant l’aphakie post-traumatique, la luxation du sac cristallinien, la subluxation spontanée ou non du cristallin dans certaines pathologies syndromiques (maladie de Marfan, syndrome d’Ehlers-Danlos). Dans ce contexte, l’utilisation d’un implant de chambre postérieure non suturé à la sclère est une alternative intéressante, par rapport aux autres types  d’implants (suturé à la sclère ou clippé à l’iris).

L’objectif de cette étude de cas était d’analyser les résultats anatomiques et fonctionnels obtenus avec cet implant. 

Matériels et Méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective, monocentrique réalisée au CHU de Poitiers et incluant 13 patients. Les implants utilisés sont tous des implants Carlevale, et ont été posés entre  février 2021 et novembre 2021. Ils sont au nombre de 15, 2 patients ayant été opérés aux deux yeux.

Pour chaque patient, nous avons étudié l’indication opératoire (aphakie, luxation d’implant ou de cristallin traumatique ou spontanée),  la meilleure acuité visuelle pré et post-opératoire, la pression intra-oculaire pré et post-opératoire, ainsi que la survenue de complications per et post-opératoires.

Les données telles que la pression intra oculaire et les complications post-opératoires ont été recueillies à J7, M1 et M3. 

Résultats

7 femmes et 6 hommes ont été inclus dans la série, l’âge moyen était de 67,5 (de 22 ans à 94 ans)

Le type d’anesthésie employé était l’anesthésie locorégionale sous-tenonienne par injection de lidocaïne pour 7 patients, et  l’anesthésie générale pour les 6 autres patients.

Les indications opératoires étaient une luxation d’implant en chambre postérieure pour 6 patients, une implantation secondaire à une rupture capsulaire postérieure peropératoire  pour 5 patients, et une implantation secondaire à une aphakie post-traumatique pour 2 patients.

L’acuité visuelle moyenne préopératoire était de 3,9/10ème  ± 1,5 (allant de 1 à 6/10ème).

A M3, l’acuité visuelle post-opératoire  était de 5,7/10ème  ± 2,9 (allant de 1 à 10/10ème)

Il n’y a pas eu de complications majeures en postopératoire immédiat ni au décours : aucune fuite des points de suture n’a été relevée en post-opératoire et pendant la période de suivi, il n’y a pas eu d’hypotonie en période post-opératoire précoce. Aucun implant sur les 15 posés ne s’était décentré pendant le suivi.  

Discussion

Cet implant présente une alternative intéressante en cas d’absence de sac capsulaire ou de support irien instable. Néanmoins, cette technique nécessite une courbe d’apprentissage plus longue que la pose des implants à support irien.

Conclusion

A travers cette série de cas, aucune complication majeure n’a été relevée au cours du suivi. En revanche, on retrouve une amélioration de l’acuité visuelle et des autres paramètres fonctionnels en postopératoire.