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Maladie de Parkinson et DMLA : Y a-t-il un lien ? (la suite)

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Orateurs :
Dr Thibaud MATHIS
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Résumé

Introduction

La dégénérescence liée à l’âge (DMLA) néovasculaire est l’une des causes majeures de perte de vision, malgré une thérapie répétée par injection intravitréenne d’anti-VEGF qui constitue un fardeau considérable pour les patients, les ophtalmologistes et le système de santé. Une étude de cohorte rétrospective sur plusieurs millions de patients aux États-Unis a retrouvé que les patients parkinsoniens, traités par la L-DOPA avaient un âge de diagnostic de DMLA néovasculaire significativement plus tardif que les patients non traités. De plus une récente analyse sur les données de la population Française a confirmer cette association.

L'objectif de ce travail est d'explorer les voies biologiques qui pourraient être responsable de cette observation

Matériels et Méthodes

Nous avons utilisés des modèles cellulaires et murins reproduisant soit la DMLA, soit la maladie de Parkinson, soit les 2 pathologies réunis

Résultats

Grâce à l’utilisation d’un modèle murin de Parkinson par intoxication au MPTP, et d’un modèle murin de DMLA néovasculaire induite par phototraumatisme laser, en association avec le traitement standard de la maladie de Parkinson, nous avons montré qu’un traitement par L-DOPA induit une augmentation de la signalisation du récepteur à la dopamine D2, responsable d’une inhibition de la néovascularisation choroïdienne. Ces résultats apportent une explication à une épidémiologie intrigante. Poursuivant les travaux sur les récepteurs de la dopamine dans nos modèles murins, nous avons montré que des agonistes systémiques du récepteur D2 provoquaient une diminution de la néovascularisation.

Discussion

Nos travaux ont été initiés par une observation épidémiologique montrant une diminution de l’incidence de la DMLA néovasculaire chez des patients parkinsoniens traités par L-DOPA. Le développement de nouveaux modèles cellulaires et des modèles animaux nous a permis d’identifier un mécanisme anti-angiogénique choroïdien impliquant le récepteur dopaminergique D2. L’analyse des résultats obtenus mettent ainsi en évidence une potentielle nouvelle cible thérapeutique dans la gestion de la DMLA.

Conclusion

L'exploration biologique des mécanismes intriqués dans la DMLA et la maladie de Parkinson a permis de confirmer le lien qu'il peut exister entre ces 2 pathologies