Objectif : Rapporter l’évolution à long terme de l’œdème maculaire uvéitique secondaire à l’immunothérapie anti-cancéreuse et discuter les différentes options thérapeutiques au travers d’une revue de la littérature.
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Odeme maculaire uvéitique secondaire à l’immunothérapie anti-cancéreuse : évolution à long terme et prise en charge
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Odeme maculaire uvéitique secondaire à l’immunothérapie anti-cancéreuse : évolution à long terme et prise en charge
Orateurs :
Auteurs :
Dr Christine FARDEAU
Résumé
Introduction
Patients et Methodes
Eude rétrospective de cas sériés de patients vus entre le 1e Janvier 2018 et le 31 décembre 2019, porteurs de carcinome ou mélanome métastatiques traités par immunothérapie anti-cancéreuse et présentant une uvéite avec atteinte du segment postérieur ou baisse sévère de l’acuité visuelle. Les patients ont eu un examen clinique ophtalmologique, une imagerie rétinienne multi-modale, une campimétrie Goldmann, et des prélèvements d’humeur aqueuse ou de vitré pour certains, ainsi qu’un bilan systémique promptement éffectué clinique, biologique infectieux et auto-immun, et radiologique. Les attitudes thérapeutiques ont fait l’objet de discussions collégiales en réunion de concertation pluridisciplinaire. Les cas revus en pharmacovigilance, ont été déclarés auprès des bases de données de pharmacovigilance nationale et mondiale.
Résultats
Huit patients d’âge median 68,5 ans ont été inclus. Les traitements étaient le rituximab (anti-CD20), nivolumab (anti-PD-1), ipilimumab (anti-CTLA-4), vemurafenib and dabrafenib (anti-BRAF), trametinib (anti-MEK), and ibritunib. A l’admission l’uvéite était bilatérale dans tous les cas, et antérieure dans 3 cas dont un hypopion bilatéral, intermédiaire dans 2 cas, postérieure dans 1 cas et panuvéite dans 2 cas; l’oedème maculaire était présent chez 5 patients. La corticothérapie a été administrée de façon systémique chez 2 patients, et de façon locale par injections de dexaméthasone ou de triamcinolone chez les autres patients. L’immunothérapie a été poursuivie chez 3 patients. A 3 mois tous les patients ont présenté une réponse favorable avec amélioration significative de l’acuité visuelle et de l’épaisseur centro-fovéolaire. L’évolution tumorale a été variable.
Discussion
La corticothérapie systémique a été suggérée influencer négativement la réponse tumorale à l’immunothérapie. L’évolution à long terme des patients de notre série et une revue de la littérature amènent à discuter les recommandations publiées.
Conclusion
L’option des voies locales d’administration de la corticothérapie même devant une atteinte bilatérale uvéitique sévère, et la poursuite de l’immunothérapie anti-cancéreuse nous semble préserver la qualité de vie sans menacer le prognostic vital.