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Œdème maculaire et nécrose rétinienne virale : évaluation à long terme des traitements par IFN-alpha et corticostéroïdes locaux

Évaluation de l’efficacité et la tolérance des corticostéroïdes locaux injectables et de l’IFN-alpha par voie systémique dans le traitement de l’œdème maculaire (OM) secondaire aux nécroses rétiniennes aigues. 

Il s’agit d’une étude observationnelle rétrospective monocentrique. Les patients inclus devaient présenter : un diagnostic de nécrose rétinienne confirmé par PCR sur humeur aqueuse, la présence en OCT d’un œdème maculaire, l’absence de foyer de rétinite actif, une couverture antivirale, l’absence d’antécédent de décollement de rétine « macula off ».   Les caractéristiques cliniques au moment du diagnostic de rétinite nécrosante virale et de l’apparition de l’œdème maculaire ont été rapportées. Une analyse de l’évolution de l’épaisseur maculaire centrale (EMC) en OCT dans les 6 mois suivant l’introduction des différentes lignes de traitements par IFN-alpha ou corticoïdes injectables (IVT implant dexaméthasone ou injection sous-ténonienne de triamcinolone) a été réalisé. Les effets indésirables des différents traitements ont également été relevés.

Onze yeux de 9 patients ont été inclus. Deux patients étaient immunodéficients. La durée médiane d’apparition de l’œdème maculaire après la rétinite virale était de 4 mois (2 -13) . 

Une réduction de l’EMC a été retrouvée significative au cours des 3 premiers mois (M1-M3) suivant le traitement par corticostéroïdes locaux (P = .01) et IFN-alpha (P = .01). Cependant, la réduction de l’EMC n’est pas significative entre M4-M6 dans le groupe corticostéroïdes locaux (P=.46) et le groupe IFN-alpha (P=.06). 

On note une récidive systématique de l’œdème maculaire dans les 9 mois suivant l’injection de corticostéroïdes locaux et une absence de récidive dans le groupe IFN-alpha chez les patients avec une réponse initiale favorable. Aucun cas de récidive de rétinite virale n’a été rapporté au cours de cette étude. 

Aucun effet indésirable n’a fait suite à l’injection de corticostéroïdes locaux. Un cas de maladie de Basedow a nécessité l’arrêt de l’IFN-alpha. 

Les corticostéroïdes locaux et l’IFN-alpha ont montré un bon profil de tolérance et sécurité avec une réponse favorable sur l’OM entre M1-M3. Malgré des résultats proches de la significativité, on ne retrouve pas de diminution significative de l’OM à M4-M6 avec IFN-alpha. Le manque de puissance pourrait expliquer ces résultats.

L’absence de récidive de l’OM et les résultats à long terme (M4-M6) de l’IFN-alpha semblent encourageant pour proposer une étude prospective.