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Rotations des implants toriques : Hypothèse, Erreur et Opportunité

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Orateurs :
Dr Gilles LESIEUR
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Résumé

Introduction

Exposer notre évolution dans l’utilisation des implants toriques et l’analyse des causes des rotations postopératoires

Matériels et Méthodes

  Analyse rétrospective de l’utilisation au Centre Iridis de 2010 à nos jours de différents implants toriques AT TORBI (CZM) ANKORIS (BVI) SYNTHESIS TORIC (Cutting Edge) FINEVISION TORIC (BVI) LUCIDIS 124MT (SAV). Le pourcentage d’implantations d’IOL toriques n’a cessé d’augmenter, pour atteindre en 2021 un taux de 73%. Bien que la correction de l’astigmatisme soit essentielle pour optimiser les résultats visuels et réfractifs, les rotations postopératoires restent une complication fréquente et source de déception pour le patient et le chirurgien. Ne pouvant se satisfaire de ces rotations, nous avons au cours des ans, mesuré, analysé, et conclu à différents éléments qui peuvent expliquer l’instabilité des implants.  

Résultats

Le traitement systématique de la surface oculaire et la répétition des mesures en préopératoire, avec notamment la prise en compte de la Kératométrie Totale (TK), nous a permis d’atteindre des taux de cylindre résiduel postopératoire à ±0.50D entre 92.6% et 98.3%. Néanmoins et malgré des rotations qui semblaient correctes (valeur médiane comprise entre 2° et 6.5° de rotation en fonction des designs), les implants continuaient de tourner et parfois jusqu’à 74°… En 2019, notre comparaison entre deux implants de même design (ANKORIS vs FINEVISION TORIC (BVI)) mais l’un poli et l’autre non, nous a montré que le non polissage avait une influence importante sur l’adhésion dans le sac capsulaire (5° vs 2° en médian et 37° vs 13° en maximum). 

Discussion

Les paramètres biométriques et l'hypothèse du diamètre cornéen (DC) a été infirmé après avoir réalisé de larges séries d’implantation d’AT TORBI (CZM) et d’ANKORIS (BVI) pour des diamètres inférieurs et supérieurs à 12mm. L’analyse de deux implants de même design mais de fabrication différente font ressortir comme une étude préalable, l’importance du polissage sur les rotations. Enfin l’utilisation d’un implant de grand diamètre à anses fermées et non poli confirme nos dernières hypothèses pour limiter les rotations.

Conclusion

La prise en compte des paramètres biométriques ne permet pas d’anticiper une éventuelle rotation postopératoire infirmant notre hypothèse première du DC. Des années d'analyses, de succès et d'erreurs, nous ont amenés à comprendre que le diamètre de l'implant et le non polissage de la surface permettent d'assurer une adhérence suffisante dans le sac capsulaire et donc d'éviter ou de limiter les rotations postopératoires. Mais de petites rotations persistent et le développement d’un implant « Simple et Intelligent » c’est-à-dire facile à implanter et corrigeant complétement l’astigmatisme et la presbytie sans dysphotopsie est la nouvelle frontière à atteindre.