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Utilisation de la matrice de puissance dioptrique dans l'analyse statistique des vices de réfraction en milieu scolaire au togo

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Orateurs :
Mr Amah Biova Kossi HILLAH
Yawo Sefofo PREMPE
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Résumé

Introduction

Afin de compléter l’analyse statistique des vices de réfraction en milieu scolaire au Togo, par de nouveaux éléments comme la moyenne, nous avons eu recours à la méthode de la matrice des puissances dioptriques dans une étude rétrospective et descriptive. 

Matériels et Méthodes

Type d’étude: C’est une étude descriptive  et rétrospective.

Echantillonnage: Nous avons collecté et analysé les données des missions « caravane optique » effectuées en 2019. 38 établissements scolaires publics du secondaire premier cycle (CEG) ont été visités. L’effectif 2019-2020 des élèves des CEG du pays est de : 587 758 élèves dont 316 445 garçons et 271 313 filles (sexe ratio 1,16). La taille de l’échantillon minimal représentatif est donc 9450 élèves (marge d’erreur 1%, IC 95%.)

Matériel et méthodes: Les données sur les amétropies recueillies ont été regroupées dans les feuilles du Tableur Excel 2013 de Microsoft Windows. Dans un premier temps nous avons utilisé un tableau croisé dynamique pour calculer la fréquence et la prévalence des amétropies. Ensuite, en utilisant les bases mathématiques décrites de la matrice de puissance dioptrique, nous avons programmé la feuille de calcul pour déterminer les valeurs des matrices ainsi que la moyenne.

Critères: Les amétropies retenues sont  celles dont l’acuité est ≤8/10. Les pathologies qui provoquent une baisse de l’acuité ne sont pas retenues dans l’étude.

 

Résultats

Dans l’étude,  nous avons examiné 24 178 élèves dont 12 965 garçons et 11 213 filles. Le sexe ratio était de 1,15. (χ2= 0.45, p= 0.5, IC 95%). La prévalence de l’amétropie  est de 3,6%. L’âge moyen est de 15 ± 2 ans. 60% des amétropes étaient des filles. L’astigmatisme est retrouvé à 75%, suivi de l’hypermétropie à 18% et la myopie à 7%. Grâce à l’utilisation de la matrice de puissance dioptrique nous avons pu déterminer l’amétropie moyenne de la population des élèves dépisté de +0.43 (-0.62)*179.

Discussion

La prévalence de l’amétropie était de 3,6%. Nonon Saa et al au Togo ont trouvé 3%. Parmi les amétropes 60% étaient des filles.  Nonon Saa et al, en 2013 au Togo 47%. Sounouvou et al au Benin en 2008 52%. Mali Diallo en 2008 49%  de filles. Le taux de scolarisation de la jeune fille, a une influence certaine sur ces chiffres. Avec la matrice de puissance dioptrique les opérations qui  étaient autrefois impossibles concernant les formules réfractives deviennent possibles. C’est le cas de la moyenne de réfraction  que nous avons calculée dans notre étude. On pourrait aussi calculer la variance et la déviation standard ainsi que des intervalles de confiance. Ces nouvelles données permettront de faire des comparaisons plus notables entre plusieurs études et entre plusieurs pays.

Conclusion

La matrice de puissance dioptrique n’est pas familière pour la plupart des praticiens. A première vue cette représentation mathématique semble assez éloignée des expressions médicales que nous avons l’habitude d’employer. mais les formules de la matrice de puissance dioptrique sont facilement programmables (sur une feuille Excel comme dans notre cas) et est donc un puissant outil mis à disposition des chercheurs.