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049 - La simulation en ophtalmologie peut-elle déterminer objectivement les compétences chirurgicales en condition réelles ?

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Orateurs :
Dr Mathieu FAURE
Auteurs :
Dr Mathieu FAURE
Eve Durbant
Carl Arndt
Alexandre Denoyer
Tags :
Résumé

Introduction

En France la validation du diplôme de DES d’ophtalmologie repose sur la validations de stages cliniques et d’acquis théoriques, sans évaluation objective cependant des compétences chirurgicales. L’objectif de cette étude était d’analyser la distribution des résultats au cours d’une simulation de chirurgie de cataracte afin de déterminer un seuil discriminant permettant de différencier les chirurgiens expérimentés des apprentis.

Patients et Methodes

Nous avons réalisé une étude prospective monocentrique au CHU de Reims.  Vingt internes d’ophtalmologie en cours de formation (groupe A) et 20 chirurgiens diplômés (groupe B) ont été inclus. Le simulateur de chirurgie ophtalmologique EyeSi™ (VRMagic, Mannheim, Allemagne) a été utilisé sur le programme CAT-C (score moyen sur 3 chirurgies complètes de 5 étapes chacune effectuées consécutivement). Aucun participant n’avait utilisé le simulateur auparavant, et une étape de familiarisation à la machine était réalisée avant l’évaluation (programme CAT-B, 20 minutes). Les caractéristiques standard de population des deux groupes ont été recueillies ainsi que l’expérience chirurgicale de chaque inclus

Résultats

Le score moyen du groupe A était significativement inférieur à celui du groupe B. La distribution des scores suivait un profil Gaussien mais non normal dans le groupe A, et asymétrique dans le groupe B. Les résultats ont été analysés au regard des caractéristiques intrinsèques de chaque opérateur. Un seuil discriminant a pu être établi par analyse de contrastes.

Discussion

Au-delà de ses capacités d’entrainement et de formation, la simulation chirurgicale en ophtalmologie permet d’évaluer objectivement un certain nombre de compétences et offre ainsi la possibilité de discriminer les opérateurs selon leur expérience réelle. 

Conclusion

Un score minimum pourrait à l’avenir être retenu parmi les critères de validation du DES d’ophtalmologie, voire tout au long du Développement Professionnel Continu.