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131 - Le calculateur d’implant torique de Barrett peut-il réduire l’astigmatisme subjectif postopératoire après phacoémulsification et pose d’un implant torique ?

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Orateurs :
blain pierre
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Résumé

Introduction

Le but de cette étude est d'évaluer l’intérêt du calculateur d’implant torique de Barrett qui tient compte d’un astigmatisme cornéen postérieur moyen, pour réduire l’astigmatisme subjectif postopératoire après la pose d’un implant torique.

Patients et Methodes

Nous comparons rétrospectivement deux groupes de 30 yeux opérés par l’auteur, dont les implants toriques ZCT (Johnson&Johnson) ont été choisis et orientés selon les résultats du calculateur standard sans tenir compte de l’astigmatisme cornéen postérieur (Groupe Standard) ou avec le calculateur d’implant torique de Barrett (Groupe Barrett).

Dans les 2 groupes, le biomètre utilisé était le IOLmaster700, l’incision était large de 2,0mm, la position temporale de l’incision et l’orientation de l’implant ont été guidés pendant l'intervention par le système Callisto (Zeiss) et l'injection d'image dans le microscope Luméra 700 (Zeiss).

Ont été exclus les yeux ayant une acuité visuelle corrigée finale inférieure à 6/10, un antécédent de chirurgie cornéenne, un recul postopératoire de moins d’un mois, une pathologie de la surface oculaire ou une complication per ou postopératoire.

Résultats

Les deux groupes ne sont pas significativement différents concernant l'âge ou les valeurs biométriques.

Le cylindre réfractif subjectif final était plus faible dans le groupe Barrett (0,4+-0,4D) que dans le groupe Standard (0,7+-0,5D) (p=0,06).

L’utilisation de la Formule de Barrett a réduit le risque de surcorriger un astigmatisme cornéen antérieur direct ou de sous-corriger un astigmatisme cornéen antérieur inverse.

Discussion

Cette étude comporte des limitations : nous n’avons pas mesuré après l’intervention l’orientation de l’implant; nous avons considéré que l’astigmatisme induit par l’incision était nul; il s’agit d’une étude rétrospective, monocentrique, ayant inclus les 2 yeux de chaque patient, et dont les effectifs sont faibles.

La précision de la correction de l’astigmatisme dépend aussi de la fiabilité des mesures d’astigmatisme cornéen antérieur, et de la prise en compte précise de la valeur de l’astigmatisme induit par la chirurgie.

L’idéal serait de disposer d’une mesure individuelle fiable de l’astigmatisme cornéen postérieur, et donc de l’astigmatisme cornéen total.

Conclusion

L’utilisation du calculateur d'implant torique de Barrett a permis de réduire la valeur du cylindre subjectif postopératoire dans notre étude. La prise en compte de l’astigmatisme cornéen postérieur nous semble donc utile pour améliorer la précision réfractive de la chirurgie de la cataracte ou du cristallin clair.