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206 - Résultats d’un dépistage de la dégénérescence maculaire liée à l’âge lors des journées de la macula 2017 au Centre Hospitalier Universitaire de Dijon

Depuis plusieurs années, un dépistage national de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est organisé en France pendant une semaine. Nous avons voulu rapporter les résultats de ce dépistage au Centre Hospitalier Universitaire de Dijon en juin 2017.

Etude rétrospective portant sur des patients volontaires ayant participé à un dépistage de la DMLA réalisé entre le 26 et le 30 juin 2017 au CHU de Dijon. Le dépistage a consisté en la réalisation de rétinophotographies non mydriatiques bilatérales du pôle postérieur par un orthoptiste, puis au recueil d’un questionnaire initial et secondaire lors de la remise des résultats avec les éléments suivants : l’âge, le sexe, l’index de masse corporelle (IMC), le statut professionnel, les antécédents personnels de diabète et familiaux de DMLA, le suivi par un médecin traitant et/ou un ophtalmologiste traitant. Etaient également recueillies des informations sur la connaissance de la DMLA et ses facteurs de risques, les raisons ayant conduit au dépistage ainsi que la participation à d’autres campagnes de dépistage. Les résultats étaient communiqués secondairement par voie postale et appel téléphonique et permettaient d’établir le questionnaire secondaire.

Cent cinquante-quatre patients, dont 92 (59,7%) femmes ont été inclus dans l’étude. L’âge médian était de 58 [étendue inter quartile (EIQ) : 58 ; 73] ans, la taille médiane était de 165 [EIQ : 160 ; 172] cm, le poids médian était de 71 [EIQ : 62 ; 80] kgs, et 11 patients étaient diabétiques. Cent vingt-et-un (78,6%) patients présentaient un examen normal dont 113 (93,4%) de manière bilatérale. Trente-trois (21,4%) patients présentaient une maculopathie liée à l’âge dont 25 (75,8%) de manière bilatérale. Deux (1,3%) et 2 (1,3%) patients présentaient respectivement une DMLA exsudative et une DMLA atrophique de manière bilatérale dans 100% des cas. Quatre (2,6%) patients présentaient une membrane épirétinienne dont 2 (50%) de manière bilatérale. Un (0,65%) patient présentait un trou maculaire à un seul œil. Cent dix-huit (76,6%) questionnaires ont été complétés, indiquant qu’à la date du dépistage, 40 (33,9%) patients étaient actifs, 114 (96,6%) avaient un médecin traitant et 99 (83,9%) avaient un ophtalmologiste traitant. Soixante patients (50,1%) ont été informés de l’opération de dépistage par campagne publicitaire, 45 (38,1%) en passant sur le lieu de dépistage, 12 (10,2%) par un proche et 1 (0,9%) par le médecin traitant. Soixante dix-huit (66,1%) avaient déjà participé à d’autres opérations de dépistage. Concernant le mode d’information préférentiel sur la DMLA, 44 (37,3%) patients citaient les campagnes publicitaires, 34 (28,8%) un proche, 23 (19,5%) leur environnement professionnel, 11 (9,3%) la présente opération de dépistage et 4 (3,4%) leur ophtalmologiste traitant. Vingt-cinq (21,2%) patients déclaraient avoir un membre de leur famille atteint de DMLA et 49 (41,5%) connaissaient l’existence de facteurs de risque de la DMLA tels que l’hérédité et le tabagisme.

Cette campagne de dépistage a permis le dépistage de 2 (1,3%) patients atteints de DMLA exsudative et 2 (1,3%) patients atteints de DMLA atrophique. En majorité, les patients étaient suivis par un ophtalmologiste traitant et avaient participé à d’autres opérations de dépistage.

Cette étude confirme l’intérêt de l’organisation d’un dépistage et l’importance de la campagne d’information pour la prise en charge de la DMLA.