La prématurité est un enjeu de santé publique avec 60 000 naissances par an en France. Parmi les complications liées à la prématurité, la rétinopathie des prématurés est une complication à dépister selon des recommandations établies.
Le traitement de référence de la rétinopathie des prématurés est la panphotocoagulation rétinienne par laser . Depuis quelques années, une alternative se développe avec les injections intravitréennes d’anticorps anti- vascular endothelial growth factor (VEGF) qui ont un effet anti-angiogénique.
Il s’agit d’une étude monocentrique retrospective entre 2014 et 2017. Le dépistage par rétinophotographies était réalisé par les pédiatres du CHU chez tous les enfants prématurés de moins de 32 semaines d’aménorrhée ou ayant bénéficié d’oxygénothérapie.
Les pédiatres demandaient l’avis de l’ophtalmologiste en cas de rétinopathie de stade 3. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité et la tolérance des injections d‘anti-VEGF dans un groupe de patients consécutifs présentant une rétinopathie du prématuré de stade 3.
Parmi les 20 patients ayant une rétinopathie du prématuré, 5 patients ont bénéficié d’une injection intravitréenne d’anti-VEGF , 1 patient a nécessité une deuxième injection, aucun patient n’a nécessité de traitement par laser rétinien, un patient a nécessité une prise en charge chirurgicale pour un stade 5 et un patient est décédé.
Si les injections anti VEGF semblent être une bonne alternative au traitement par laser, les effets à long terme sur le développement général de l’enfant ne sont pas connus.
Les injections intra vitréennes d'anti VEGF pourraient réduire les indications de traitement par laser et ainsi limiter la myopisation qui a été associée à la panphotocoagulation laser.
