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491 - Absence d’altération du profil maculaire en Tomographie par Cohérence Optique de type Spectral Domain après injection intravitréenne de melphalan dans le rétinoblastome

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Orateurs :
Dr Sabrina CHELBABI
Auteurs :
Dr Sabrina CHELBABI
Christina Stathopoulos
Jessica Sergenti
Dr Marie Claire GAILLARD
Susan Houghton
Francis L. Munier
Tags :
Résumé

Introduction

L'objectif de l'étude est de mesurer l’épaisseur maculaire par tomographie en cohérence optique de type spectral domain et analyse morphologique des couches rétiniennes chez les patients atteints de rétinoblastome unilatéral après injection intra vitréenne de melphalan.

Patients et Methodes

Etude rétrospective de patients atteints de rétinoblastome traités à Lausanne de Juin 2009 à Septembre 2018. Les cas unilatéraux libres de tumeur dans un périmètre périfovéolaire de 3mm ayant bénéficié d’injections intravitréennes de Melphalan au cours de leur traitement ont été inclus. L’épaisseur moyenne dans chaque secteur de la grille maculaire de l’ETDRS au niveau de l’œil traité a été comparée à celle de l’œil sain.

Résultats

Au total 17 patients (34 yeux) ont été inclus, classés selon l’international classification of retinoblastoma en groupe B (n=1), groupe C (n=3), groupe D (n=10) et groupe E (n=3). Les traitements primaires de la tumeur étaient: une chimiothérapie systémique (n=7), et une chimiothérapie intra-artérielle (n=10). L’indication pour une injection intravitréenne de melphalan était: une persistance de seeds après traitement primaire (n=15), et une récidive vitréenne (n=2). Le nombre moyen d’injections intravitréennes de melphalan par patient était de 5.6 ± 3,1 avec dose totale moyenne de 171,5 ± 97,9 µg par patient. Une rétinopathie poivre et sel secondaire à l’injection intravitréenne a été observée chez 9 patients : de grade I (n=3) et grade II (n=6). L’épaisseur fovéolaire moyenne des yeux traités était de 221,5 ± 23,3 µm comparée à 220,8 ± 25,05 µm pour les yeux controlatéraux non traités (p=0,654). Des altérations structurales du profil maculaire étaient présentes chez 4 patients qui avaient un décollement de rétine avec soulèvement maculaire préalable à la chimiothérapie intravitréenne: atrophie des couches rétiniennes externes fovéolaire (n=1), microkystes intrarétiniens (n=2), interruption focale de la ligne de jonction des segments externes et internes des photorécepteurs en rétrofovéolaire (n=1). L’acuité visuelle de loin moyenne sur échelle de Snellen chez ses patients après traitement de l’amblyopie (n= 15) était de 0,72 (0,3-1,25) avec une moyenne de suivi de 40 mois (9-92 mois) après la dernière injection intravitréenne.

Discussion

Nous rapportons les premières données sur l’évaluation de la toxicité rétinienne de la chimiothérapie intravitréenne par la mesure de l’épaisseur et l’analyse morphologique maculaire dans le rétinoblastome. Les résultats démontrent que le melphalan en injection intravitréenne n’entraine pas de modifications sur l’épaisseur maculaire au long cours ni d’altération morphologique avec conservation d’une fonction visuelle satisfaisante.

Conclusion

En complément à d’autres études sur la toxicité rétinienne de la chimiothérapie intra vitréenne dans le rétinoblastome, l’analyse de la tomographie en cohérence optique maculaire apporte un élément supplémentaire permettant d’établir l’innocuité du traitement.