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Apport des Anti-TNF-⍺ dans les uvéites non infectieuses de l’enfant: à propos de 12 cas

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Auteurs :
francesco esposito
Emilie Zanin
Dr Natacha STOLOWY
Corinne Benso
Dr Natanael LEVY
Daniele Denis
Tags :
Résumé

Objectif

Les uvéites non infectieuses sont des pathologies rares en pédiatrie. Leur pronostic est toutefois plus sévère que chez l’adulte en raison de leur diagnostic tardif et de la fréquence de complications telles que la cataracte ou le glaucome uvéitique. Lorsqu’il est nécessaire de mettre place un traitement par voie générale, en raison d’une corticodependance, d’une résistance locale ou encore en raison d’une atteinte postérieure, le recours aux corticoïdes est souvent indispensable dans un premier temps mais le nombre important d’effets secondaires impose un relais par un autre traitement immunosuppresseur. L’Adalimumab est un immunosuppresseur sélectif inhibiteur du TNF-α. Son efficacité et son excellente tolérance en font un traitement de choix dans les uvéites pédiatriques. Nous présentons une série de 12 patients suivis pour des uvéites et qui ont eu recours à l’Adalimumab.

Description de cas

12 enfants ont été inclus en raison de la sévérité de l’atteinte uvéitique. 7 patients présentaient une uvéite antérieure chronique bilatérale dans le cadre d’une arthrite juvénile idiopathique, 1 patient une uvéite antérieure hypertonisante unilatérale avec glaucome uvéitique et 4 patients une pan-uvéite.

Observation

Un bilan étiologique extensif a été réalisé et contrôlé comme normal. L’utilisation d’une corticothérapie topique a été systématique en association avec un traitement par voie générale comportant des corticoïdes dans un premier temps puis un relais par Adalimumab. Une association avec du Méthotrexate a été nécessaire en cas de contrôle incomplet de la pathologie afin de potentialiser les effets de l’Adalimumab dans le cas des arthrites juvéniles idiopathiques. L’efficacité a été systématique avec une bonne tolérance. Nous rapportons cependant un cas de rhabdomyosarcome testiculaire.

Discussion

Malgré l’hétérogénéité des uvéites étudiées, l’Adalimumab a systématiquement permis un contrôle de la maladie et une réduction de la dose de cortisone orale et locale. Les délais d’efficacité étaient rapides pour les uvéites antérieures avec une nette amélioration en 3 semaines. Pour les uvéites postérieures ce délai était de 2 à 3 mois avec une baisse de la cortisone orale et locale plus lente. Une bithérapie associant du Méthotrexate a été nécessaire dans les cas de contrôle insuffisant avec l’Adalimumab seul dans les arthrites juvéniles idiopathiques.

Conclusion

L’Adalimumab présente une excellente efficacité dans le contrôle des uvéites pédiatriques non infectieuses quel que soit le type d’uvéite. La tolérance est excellente. Une association au Méthotrexate peut permettre de potentialiser les effets de la biothérapie. Nous soulignons cependant l’importance d’un suivi étroit en raison du risque potentiel de prolifération tumorale.