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Décollement séreux rétiniens multifocal chez une patient traitée par inhibiteur des tyrosines kinases( anti MEK) pour un mélanome métastatique : à propos d’un cas

Décrire les caractéristiques cliniques et morphologiques des décollements séreux rétiniens par imagerie multimodale chez une patiente traitée par trabétinimib un inhibiteur MEK dans le cadre du traitement de son mélanome métastatique.

Il s’agit d’une patiente de 66 ans adressée dans le service d’ophtalmologie pour un contrôle relatif à son traitement par trabétinimib un inhibiteur des tyrosines kinases (anti MEK) dans le cadre du traitement de son mélanome métastatique. L’acuité visuelle était de 10/10 P2 et la patiente ne se plaignait d’aucun signe fonctionnel ophtalmologiques.

La patiente ne présentait pas de signes fonctionnels ophtalmologiques. L’acuité Visuelle était de 10/10 P2.

Le fond d’œil retrouvait à gauche des lésions arrondies jaunâtres le long des arcades vasculaires inférieure et supérieure témoignant de décollements séreux rétiniens de faible importance. Ces anomalies rétiniennes étaient confirmées par l’OCT qui mettait en évidence un décollement séreux rétinien localisé de faible abondance. L’OCT en EDI ne montrait pas de modification de l’épaisseur choroïdienne.

L’autofluorescence retrouvée des lésions arrondies hypo-autofluorescentes. L’OCT angiographie ne mettait pas en évidence d’anomalies des plexus capillaires superficiels et profonds et de la choriocapillaire. L’angiographie à la fluorescéine et ICG ne montrait de signes de néovascularisation. Les lésions sont hypercyanescantes au temps tardif traduisant le remplissage des DSR.

L’examen de l’oeil droit ne retrouvait aucunes lésions.

L’évolution à 1 mois était favorable avec une diminution des lésions au fond d’oeil et sur l’OCT.

La patiente est décédée 4 mois après la première consultation.

Les inhibiteurs MEK sont indiqués dans le traitement des mélanomes métastatiques porteur d’une mutation B-RAF. Ils ont prouvé une augmentation de la survie dans les mélanomes cutanés métastatiques. Le principal effet secondaire décrit est l’apparition de décollement séreux rétiniens. Selon les études, ces décollement séreux rétiniens sont le plus fréquemment bilatéraux et multifocaux. Ils se situent dans près de 80% au niveau maculaire, sans pour autant entrainer de plaintes fonctionnelles et sont très majoritairement localisés le long des arcades vasculaires. Leur physiopathologie n’est pas bien connue mais pourrait être la conséquence d’une modification de la régulation des fluides, impliquant les transporteurs aquaporine au niveau de l’épithélium pigmentaire et entrainant une accumulation de fluide.

Les traitements anti MEK ont pour conséquence des anomalies rétiniennes au pôle postérieur.

Il s’agit de décollements séreux rétiniens multifocaux bilatéraux transitoires et non séquellaires.