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Développement d’un modèle de Chatbot en Ophtalmologie couvrant les domaines de la sécheresse oculaire et des blépharites

L’avènement du numérique et des nouvelles technologies de diffusion ouvre des perspectives inédites dans les modalités d’information du patient et d’éducation thérapeutique. Cette étude inédite visait à développer, diffuser et évaluer un modèle de chatbot couvrant les domaines de la sécheresse oculaire et des blépharites. Un état des lieux sur le rapport à l’information médicale des patients était préalablement effectué.

Nous avons mené une étude épidémiologique observationnelle descriptive, prospective et multicentrique dans sa phase de recueil, basculant vers un format interventionnel analytique en phase de tests. Un questionnaire évaluant les connaissances et attentes du patient en matière d’information médicale a été développé et analysé (composantes principales, Cronbach). L’ensemble de questions-réponses constituant la base de données du chatbot a été élaboré après revue systématique d’une série restreinte de références scientifiques publiées et valides. Les réponses apportées ont subi une phase de simplification, de reformulation et de liaison. Une phase de tests était proposée à deux groupes de patients répartis par classe d’âge concrétisant la première utilisation en conditions de vraie vie du chatbot.

Soixante-douze questionnaires étaient analysés, avec une prédominance féminine (73,6%), de la catégorie d’âge 65 ans et plus (45,8%) et de l’ethnie caucasienne (87,5%). Deux composantes unidimensionnelles étaient identifiées : « Recherche d’informations » (saturation >0,65, coefficient alpha 0,58) et « Progression des connaissances » (saturation >0,65, coefficient alpha 0,84). Les patients sollicitaient de manière majoritaire de nouvelles sources d’informations, validées par leur ophtalmologiste, et de préférence sur support numérique. La base de données initiale du chatbot comprenait 373 questions uniques avec un score de lisibilité moyen de 116 (écart-type 21) correspondant à un niveau de scolarité secondaire. La phase de tests-patients comptabilisait 5 patients sur 10 sollicités, tous âgés de plus de 50 ans. Chaque connexion d’une durée médiane de 14 minutes était associée à une médiane de 10 questions posées dont 20 ont été intégrées au chatbot. Les retours soulignaient la simplicité d’utilisation et le bénéfice éducatif ressenti.

Concernant le questionnaire initial, les réponses majoritairement en faveur d’un défaut actuel et d’un souhait d’amélioration des connaissances médicales des patients atteints de sécheresse oculaire confortent notre projet. Le chatbot présente une interface ergonomique et un meilleur niveau de lisibilité que les sources actuelles d’information en ophtalmologie. 

Nous avons développé le premier modèle de chatbot en ophtalmologie, appliqué aux domaines de la sécheresse oculaire et des blépharites. La poursuite actuelle de l’étude à plus grande échelle permettra de perfectionner et mieux évaluer notre application numérique d’information et d’éducation thérapeutique.