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Diagnostic virologique des atteintes oculaires herpétiques sur prélèvement lacrymal : une technique simple et non invasive

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Orateurs :
Dr Pascale FAURE JACOT
Auteurs :
Dr Pascale FAURE JACOT
Limam Lamia
Guy De Saint-Sauveur
Dr Elodie DA CUNHA PEREIRA
Dr Anne-Laurence BEST
Dr Jeremie BENICHOU
Pierre-Emmanuel Remongin 1
Christelle Vauloup-Fellous
Dr Laura EID
marc labetoulle 1
Dr Antoine ROUSSEAU
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Résumé

Introduction

Le diagnostic des atteintes oculaires herpétiuqes est avant tout clinique mais la preuve virologique conforte la prise en charge. Le grattage cornéen avec analyse par amplification génique (PCR quantitative) est le moyen le plus employé pour les kératites herpétiques, mais comporte des risques sur les cornées fragiles et n'est pas adapté aux formes purement stromales ou aux atteintes extra-cornéennes. Dans cette étude, nous avons évalué la place du prélèvement lacrymal (réalisé à l'aide d'une bandelette de Schirmer) dans cette indication.

Patients et Methodes

Nous avons analysé rétrospectivement les dossiers médicaux des patients ayant eu un prélèvement lacrymal positif pour le virus herpes simplex 1 (HSV-1), dans le service d'Ophtalmologie de Bicêtre, entre janvier 2018 et décembre 2020. Nous avons étudié les caractéristiques cliniques et virologiques (charge virale) des atteintes oculaires herpétiques ainsi confirmées.

Résultats

Trente-sept prélèvements (de 34 patients, âgés de 2 à 97 ans) réalisés sur 13 kératites épithéliales, 3 kératites stromales, 8 kératites mixtes (épithéliales et stromales), 1 endothélite, 1 kératite neurotrophique, 7 kératouvéites, 1 conjonctivite et 3 blépharites, ont été inclus. En excluant les blépharites, dix prélèvements étaient positifs en l'absence de toute atteinte épithéliale cornéenne. L'atteinte herpétique était une récidive dans 21 cas. Vingt prélèvements lacrymaux ont été réalisés sous traitement antiviral. La charge virale moyenne était de 3,9.10^5 copies/mL. Elle était plus élévée en présence d'une atteinte épithéliale (4,6.10^5 versus 2,5.10^5 copies/mL, p=0,009). Il n'existait pas de différence statistiquement significative de charge virale dans le groupe traité vs. non traité, ni entre les premiers épisodes vs. récidives.

Discussion

Le diagnostic virologique sur prélèvement lacrymal est une technique diagnostique efficace pour confirmer une origine herpétique, y compris pour les kératites sans atteinte épithéliale cornéenne. Toutefois, les charges virales sont plus élevées en cas d'atteinte epithéliale.

Conclusion

Le diagnostic virologique sur prélèvement lacrymal est une alternative simple et non invasive au grattage cornéen, qui peut être utilisée sur une large palette d'atteinte oculaire herpétique.