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Etude rétrospective de l’efficacité et de la tolérance de l’injection intravitréenne d’un implant de dexaméthasone chez les patients présentant une uvéite intermédiaire, postérieure ou totale réfractaire au traitement systémique

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Orateurs :
Dr Marion SERVANT
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Résumé

Introduction

Etudier l’efficacité et la sécurité de l’injection intravitréenne d’un implant de dexaméthasone  chez les patients présentant une uvéite intermédiaire, postérieure ou totale non infectieuse réfractaire à un traitement systémique.

Patients et Methodes

Etude rétrospective monocentrique incluant des patients présentant une uvéite intermédiaire, postérieure ou totale non infectieuse réfractaire à un traitement systémique traitée par une ou plusieurs injections intravitréenne d’un implant de dexaméthasone. Les données recueillies avant, 1, 3, 6 et 12 mois après l’injection étaient la meilleure acuité visuelle corrigée, l’épaisseur et le volume maculaire, la présence ou non d’une hyalite, la valeur du laser flare, la pression intraoculaire et l’apparition d’une cataracte.

Résultats

53 yeux de 40 patients ont reçus 115 implants intravitréens de dexaméthasone. 22 yeux (41,51%) n’ont reçu qu’une injection, 15 yeux (28,30%) ont nécessité 2 injections, 10 yeux (18,87%) 3 injections et 6 yeux (11,32%) plus de 3 injections. Ces 40 patients ont été traités en complément d’un traitement systémique par corticothérapie seule (22.64%), immunomudulateur seul (22.64%), corticothérapie associée à un immunosuppresseur (22.64%) ou à un immunomodulateur (7.55%), ou trithérapie (1.89%). La durée moyenne de suivi était de 13,98 mois. La meilleure acuité visuelle corrigée moyenne initiale était de 57,64 lettres ETDRS et passait à 63,18 lettres ETDRS à 1 mois, à 66,29 lettres ETDRS à 3 mois, à 63,49 lettres ETDRS à 6 mois, et à 60,52 lettres ETDRS à 12 mois (p=0,41). Le volume maculaire moyen initial était de 10,02 mm3  et diminuait de manière significative à 8,60 à 1 mois, 8,84 à 3 mois, 9,56 à 6 mois et 9,09 à 12 mois (p=0,01). L’épaisseur maculaire moyenne initiale était de 479,02 µm et passait à 328,31 à 1 mois, à 353,1 à 3 mois, 432,32 à 6 mois et 412,84 à 12 mois (p=9,74). Le délai moyen de récidive de l’œdème maculaire était de 4,6 mois (minimum  2 mois et maximum 12 mois). Soixante-dix pourcent des yeux présentaient une hyalite à la première visite et seulement 60,7% à 1 mois, 66,67% à 3 mois, 53,33% à 6 mois et 38,46% à 12 mois (p=0,10). Il existait une élévation significative (p<0,001) de la pression intraoculaire après l’injection, supérieure à 30 mmHg pour 5 yeux (9.43%) nécessitant l’instauration d’un traitement hypotonisant pour 30 yeux (56,6%).  Aucun patient n’a nécessité de chirurgie filtrante. Sur 33 (62,3%) yeux phakes, 20 (60,6%) ont développé une cataracte dont 10 (30,3%) ont nécessité une intervention chirurgicale.

Discussion

Bien que l’efficacité de l’injection intravitréenne d’un implant de dexaméthasone  ai été clairement démontrée dans le traitement des œdèmes maculaires secondaires aux occlusions veineuses rétiniennes et diabétiques, peu d’études de vraie vie ont évalué son efficacité et sa tolérance chez les patients présentant une uvéite intermédiaire, postérieure ou totale non infectieuse réfractaire à un traitement systémique.

Conclusion

L’injection intravitréenne d’un implant de dexaméthasone chez les patients présentant une uvéite intermédiaire, postérieure ou totale non infectieuse réfractaire à un traitement systémique permet une amélioration de l’acuité visuelle et une diminution significative du volume maculaire avec une efficacité maximale entre 1 et 3 mois. Les principaux effets secondaires sont une hypertonie oculaire bien contrôlée par traitement hypotonisant et le développement d’une cataracte.