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Problématique des IVT de Bevacizumab dans la rétinopathie Diabétique en Afrique noire

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Orateurs :
Cheikh Makane Seck
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Résumé

Introduction

Le traitement de la rétinopathie diabétique évoluée par injection intra vitréenne a connu un essor croissant depuis une décennie avec diverses molécules. Le Bevacizumab est le produit qui offre le rapport qualité prix le plus intéressant  dans cette pathologie. Il semble pour cette raison parmi  tant d’autres, que son utilisation est essentielle et stratégique en Afrique. Le but de notre étude est de montrer ses avantages, mais aussi les inconvénients qui limitent sa vulgarisation. 

Patients et Methodes

Il s’agit d’une étude rétrospective de 615 injections intra vitréennes de Bevacizumab  réalisées entre 2008 et 2015, chez des patients régulièrement suivis pour un glaucome néovasculaire, un œdème maculaire et ou une prolifération fibro-vasculaire compliquant une  rétinopathie diabétique. Les patients ont eu une ou plusieurs injections intra vitréennes en ambulatoire. La même technique a été utilisée sans variante au bloc opératoire, sous contrôle microscopique et anesthésie topique. L’IVT est effectuée sur le méridien de 12h entre 3,5 et 4 mm du limbe. Un pansement sous pommade antibio-cortisone est gardé au minimum pendant une heure.

Résultats

L’âge moyen des patients était de 52 ,5 ans. Sont concernés, 191 hommes et 109 femmes. L’œdème maculaire,  principalement dans le cadre du diabète et des occlusions veineuses ;  les proliférations vasculaires diabétiques et celles compliquant les hémoglobinopathies ;  la DMLA  et les glaucomes néo-vasculaires, ont été les principales indications. L’angiographie et/ou l’OCT ont montré une régression de l’œdème maculaire  ou une disparition de la diffusion des produits de contraste dans tous les cas. La moyenne des injections par patient était de 2,91 à 1an. Une endophtalmie (01 cas) a été notée, ainsi que 3 cas d’HTA post-IVT immédiat. Aucun décollement ou de déchirure de la rétine n’a été observé.

Discussion

La technique d’injection du Bevacizumab reste bien codifiée. Cependant sa disponibilité, son conditionnement et sa conservation gage de son efficacité posent de nombreux problèmes. En dehors des complications citées plus haut aucune autre n’a été notée dans notre série. L’efficacité de cette thérapie sur les lésions ciblées et le coût de leur réalisation sont mis en exergue. Ainsi le Bevacizumab devrait, en Afrique, profiter au plus grand nombre, quand le laser et la chirurgie vitréorétinienne encore plus  difficiles à mettre en place font rêver.

Conclusion

Le Bevacizumab, comme tous les anti-VEGF, est reconnu assez efficace dans la prise en charge de la rétinopathie  diabétique et les proliférations vasculaires rétinovitréennes. En Afrique face la pénurie du Laser et surtout de la chirurgie vitréorétinienne, il pourrait constituer un bon palliatif dans la prise en charge des affections néovasculaires  et œdémateuses de la rétine