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Profil clinique et épidémiologique des uvéites pédiatriques, évolution des uvéites inflammatoires sous anti-TNF alpha

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Orateurs :
Dr Delphine OSSWALD
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Résumé

Introduction

L’uvéite est la première cause de cécité acquise de l’enfant. Il s’agit d’une pathologie rare en pédiatrie, elle représente 2 à 12% de l’ensemble des uvéites avec une prévalence de 30 cas pour 100 000 habitants soit 500 nouveaux cas en France/an. L’arrivée des biothérapies au début des années 2000 a permis de changer considérablement le pronostic visuel de ces uvéites. Le but de notre étude était de définir un profil épidémiologique et clinique des uvéites diagnostiquées dans un centre universitaire et leur évolution sous Anti-TNF alpha.

Patients et Methodes

Nous avons inclus 83 cas d’uvéites confirmées à l’examen ophtalmologique, nouvellement diagnostiqués, âgés de moins de 18 ans au diagnostic, sur une période allant de 1994 à 2016. Ces patients ont bénéficié d’un bilan étiologique, orienté par la clinique, réalisé au CHU de Strasbourg. Les uvéites post traumatiques, post chirurgicales, pseudo-uvéites et les rétinopathies du prématuré étaient exclues. Nous avons recueilli les données démographiques, les antécédents du patient, les données de l’examen ophtalmologique initial, les données du bilan étiologique, les traitements mis en place et la séquence d’introduction de leur instauration.

Résultats

Nous avons retrouvé 16% d’uvéites infectieuses, 35% d’uvéites inflammatoires et 49% d’uvéites idiopathiques dans notre série. Le bilan étiologique réalisé en pédiatrie était considéré comme incomplet dans 34,9% des cas. Un recours aux anti-TNF alpha a été décidé pour 16.9% de la cohorte soit 14 patients. 5 des 6 patients traités par Etanercept ont nécessité des recours à d’autres anti-TNF alpha en raison de l’absence de contrôle de l’inflammation. L’Infliximab et l’Adalimumab ont quant à eux permis de contrôler l’inflammation dans 4 cas chacun.

Discussion

49% de nos uvéites idiopathiques n’ont pas bénéficié de bilan complet. Les critères diagnostics de maladies systémiques sont basés sur ceux des adultes et parfois peu adaptés. L’arrivée des anti-TNF alpha a amélioré le pronostic visuel des uvéites inflammatoires réfractaires aux immunosuppresseurs conventionnels mais nous ne disposons pas d’études prospectives en ce sens.

Conclusion

Les anti-TNF alpha permettent un meilleur contrôle de l’inflammation pour les uvéites pédiatriques sévères mais il n’existe pas de bilan étiologique exhaustif ni de conduite diagnostique et thérapeutique précise chez l’enfant.