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Chapitre 4
Parasitologie appliquée aux infections oculaires (hors méthodes diagnostiques)

L. Favennec

Introduction
Du fait du développement des migrations des populations et des voyages touristiques ou professionnels, le profil épidémiologique des parasitoses oculaires s'est profondément modifié et l'ophtalmologiste peut être amené à diagnostiquer des parasitoses oculaires en dehors des zones d'endémies. Le but de ce chapitre n'est pas d'être exhaustif – le nombre de parasitoses associées à des manifestations oculaires rares est très élevé –, mais d'aborder les manifestations oculaires des parasitoses les plus couramment rencontrées en France, ou des parasitoses dont la symptomatologie principale est ophtalmologique.
Les parasites impliqués dans des pathologies oculaires chez l'homme sont très variés. On retrouve ainsi des parasites unicellulaires ou protozoaires ( Toxoplasma gondii, Acanthamoeba sp., Trypanosoma cruzi ), des vers plats ou plathelminthes ( Schistosoma sp., Taenia solium ) ou des vers ronds ou némathelminthes ( Toxocara canis/cati, Trichinella spiralis, Strongyloides stercoralis ) , des filaires ( Onchocerca sp., Loa loa, Dirofilaria sp.). Des ectoparasites peuvent également être responsables de blépharites ( Demodex folliculorum, Phtirius pubis ).
Afin de résumer les caractéristiques des parasites abordés ici, les principales données épidémiologiques les concernant sont résumés dans le tableau 4-1
Tableau 4-1
Épidémiologie des principaux parasites responsables de pathologies oculaires.
NomMode de contaminationRépartition géographiqueFréquence
AcanthamoebaParasite présent dans toutes les eaux environnementales, y compris l'eau potable. Contamination par mauvaise hygiène des lentilles de contact ou contact d'une blessure avec de l'eau contaminée CosmopoliteRare
Toxoplasma gondiiIngestion de légumes contaminés, de viande peu cuite, plus rarement de fruits de mer ou d'eau contaminée ou contact avec un jeune chat Cosmopolite30 à 40 % de la population contaminée
Trypanosoma cruziContamination percutanée lors de grattage par des déjections de punaises infectées (réduves) Amérique du SudRare en métropole
Toxocara canis/catiIngestion de légumes contaminés, contact avec des jeunes chats ou chiens CosmopoliteEnviron 10 % de la population française est contaminée
SchistosomaPassage percutané de larves lors d'un bain en eau douceCertaines zones tropicales en Afrique, Amérique du SudTrès fréquent en zones d'endémie
Taenia solium (infection par la forme larvaire : cysticercose) Ingestion de viande de porc peu cuitePays en développement non musulmans (Afrique, Asie, Amérique du sud) Rare en métropole
Trichinella spiralisIngestion de viande d'animal infecté carnivore ou omnivore (en général porc ou sanglier) CosmopoliteRare en France du fait de l'inspection vétérinaire des viandes
Strongyloides stercoralisPassage percutané de larve lors d'un contact avec de l'eau ou de la boue contaminée Europe du sud, Antilles, Pays tropicaux et équatoriauxAssez fréquent
Onchocerca volvulusPiqûre par une simulie (moucheron)Certains pays tropicaux en Afrique et en Amérique du SudFréquent dans les zones infectées
Loa loaPiqûre par un taon (Chrysops) Fréquent en zone infectéeAfrique équatoriale de l'Ouest
Dirofilaria sp. Piqûre par des moustiquesCosmopoliteTrès rare chez l'homme
. Afin de guider l'ophtalmologiste dans son diagnostic, le tableau 4-2
Tableau 4-2
Causes parasitaires les plus fréquentes selon les localisations.
Atteintes oculairesCauses
Paupières
– Œdème
– Blépharite
Trichinose, maladie de Chagas
Demodex folliculorum, Phtirius pubis
Conjonctive
– Abcès
– Conjonctivite allergique
Cysticercose
Bilharziose, helminthiases intestinales (ascaridiose, oxyurose, trichocéphalose), cysticercose, filaire de médine
KératitesAcanthamoeba, onchocercose, toxocarose
UvéitesLoase, onchocercose, cysticercose, dirofilarioses, toxocarose, trichinose, bilharziose
HyalitesToxocarose, onchocercose, anguillulose, bilharziose, trichinose
ChoriorétinitesToxoplasmose, toxocarose, onchocercose
regroupe les différents parasites en fonction du type de pathologie qu'ils déterminent. Le tableau 4-3
Tableau 4-3
Traitement des principales pathologies parasitaires avec atteinte oculaire.
NomTraitement
AcanthamoebaDiamidine (hexamidine ou propamidine) + biguanide (PHMB ou chlorhexidine)
Toxoplasma gondiiSulfadiazine + pyriméthamine ou azithromycine+ pyriméthamine
Trypanosoma cruziBenznidazole
Toxocara canis/catiAlbendazole
SchistosomaPraziquantel
Taenia solium (infection par la forme larvaire : cysticercose) Albendazole + praziquantel
Trichinella spiralisAlbendazole
Strongyloides stercoralisIvermectine
Onchocerca volvulusIvermectine + diéthylcarbamazine + albendazole
Loa loaAlbendazole pour diminuer la microfilarémie puis notézine
Dirofilaria sp. Ivermectine + doxycycline
regroupe les principaux traitements médicamenteux des pathologies parasitaires évoquées ci-dessous.
Infections parasitaires
Même si certains parasites peuvent être la cause d'une symptomatologie ophtalmologique variée, il nous a paru plus pratique d'aborder les infections oculaires parasitaires par leur localisation anatomique plutôt que par leur étiologie parasitaire. Nous aborderons donc successivement les différents compartiments de l'œil et de ses annexes pouvant être le siège d'une symptomatologie d'origine parasitaire.
Infections parasitaires de la surface oculaire
Atteinte des paupières
Œdème des paupières
L'œdème des paupières est quasi constant dans la trichinose . À la phase d'invasion, l'infection débute presque toujours par un œdème de la face qui commence le plus souvent par les paupières. Cet œdème palpébral est bilatéral, mou, tendu, important, provoquant la fermeture mécanique des paupières. Il peut s'accompagner d'un chémosis conjonctival.
L'œdème des paupières est aussi pathognomonique dans la maladie de Chagas ou trypanosomiase américaine. Le signe de Romana , présent surtout en période d'invasion, ne s'observe que rarement en dehors de la zone d'endémie (Guyane en ce qui concerne la France) du fait de la fièvre élevée qui caractérise cette période. Il contre-indique tout déplacement. Il s'agit d'un œdème bipalpébral bilatéral associé à une conjonctivite importante.
Blépharites parasitaires
Les blépharites parasitaires les plus fréquentes sont dues à des acariens ( Demodex folliculorum ) ou à des insectes ( Phtirius pubis ).
Les parasites du genre Demodex ( Demodex folliculorum et Demodex brevis ) sont des petits acariens très répandus dans le monde entier qui vivent dans les glandes sébacées de la peau, surtout au niveau de la face (fig. 4-1
Fig. 4-1
Demodex folliculorum.
Grossissement ×100.
). Leur fréquence augmente avec l'âge et leur présence est quasi constante chez les patients au-delà de 70 ans [1]. Ils sont impliqués dans le développement ou l'aggravation de blépharite antérieure ou postérieure soit par effet mécanique lié à leur développement, soit comme vecteur de bactéries, soit enfin par un phénomène allergique ou inflammatoire par réaction aux produits de leur métabolisme [2].
Le traitement simple repose sur une nettoyage du sol ciliaire au moins 3 fois par jour avec du sérum physiologique, ou par micro-exfoliation du bord libre palpébral. Un inhibiteur non compétitif des récepteurs GABA utilisé jusqu'à présent en médecine vétérinaire, le lotilaner , en solution ophtalmique à 0,25 %, vient d'être approuvé dans cette indication par la Food and Drug Administration (FDA) par suite de la publication de résultats très prometteurs obtenus dans une étude en double aveugle versus placebo [3]. Ce médicament n'est pas encore disponible en France, mais l'utilisation de lingettes imprégnées d'une solution à 2,5 % de terpinène-4-ol a montré son efficacité [ 4].
Phtirius pubis , plus vulgairement appelé morpion, peut aussi parasiter les cils et les sourcils. L'infestation se produit en général chez des enfants après contact prolongés dans une literie contenant cet ectoparasite (lit des parents). Cette infection se manifeste par une blépharite prurigineuse toujours accompagnée d'une conjonctivite. Le traitement repose sur l'ablation à la pince des insectes et des œufs. Une crème à l'ivermectine à 1 % est bien tolérée en application palpébrale quotidienne et pourrait être utilisée. Elle semble plus efficace d'un point de vue clinique que parasitologique [2]. Il est important de traiter les parents par un insecticide de contact ou par de l'ivermectine per os. Un nettoyage de la literie à plus de 60 °C suffit pour tuer les adultes et les œufs de parasites qui s'y trouvent.
Atteintes de la conjonctive
Abcès conjonctival
La cysticercose , infection due à l'infection par des larves de Taenia solium , ténia du porc, se manifeste le plus souvent au niveau de l'œil [ 5]. Dans environ 13 % des cas, elle se traduit par une localisation conjonctivale. Il s'agit soit d'un kyste translucide, soit d'un abcès sous-conjonctival suppuré par surinfection du kyste. Le traitement est principalement chirurgical, avec exérèse en masse du kyste ou évacuation de l'abcès.
Conjonctivite allergique
Les bilharzioses peuvent être responsables de conjonctivites localisées induites par la pénétration de la larve au niveau de la conjonctive, ou de vraies conjonctivites allergiques associées à des taux sériques très élevés d'immunoglobulines E (IgE) provoqués par l'infection (fig. 4-2
Fig. 4-2
Larve (miracidium) de Schistosoma mansoni.
Grossissement ×1000.
). Le traitement est principalement médicamenteux et repose sur une cure de praziquantel [6].
Dans les parasitoses associées à de forte hyperéosinophilie sanguine comme la trichinose , ou les helminthiases intestinales, ou en cas d'infestation massive par un oxyure, des manifestations allergiques comme une conjonctivite papillaire peuvent être associées. Celles-ci se traitent généralement par de l'albendazole à raison de 400 mg par jour en une prise sur une durée variable selon le parasite en cause.
Kératites parasitaires
La kératite parasitaire la plus fréquente est celle due à des amibes libres principalement du genre Acanthamoeba (fig. 4-3
Fig. 4-3
Kyste d' Acanthamoeba polyphaga (microscopie en contraste de phase).
Grossissement ×1000.
). Au sein de ce genre, une quinzaine de génotypes existent, mais le plus fréquemment retrouvé est le génotype T4. Cette infection assez rare (une centaine de cas par an en France) est principalement diagnostiquée chez des patients porteurs de lentilles souples, mais peut également être secondaire à un traumatisme de la cornée ou à une brûlure chimique. D'un point de vue physiopathologique, après adhésion des formes végétatives d'amibe (trophozoïtes) à l'épithélium cornéen, celles-ci sécrètent des protéases qui lysent les cellules épithéliales, et permettent la traversée de la membrane de Bowman et la lyse du collagène. Ces formes végétatives peuvent s'enkyster et donner naissance à des formes beaucoup plus résistantes et difficiles à traiter. Les conditions favorisant la formation de kyste à partir des trophozoïtes dans la cornée sont mal connues. Les caractéristiques cliniques de la kératite amibienne sont détaillées dans le chapitre 24 .
Le traitement repose principalement sur l'association de biguanide (polyhexaméthylène biguanide [PHMB] ou chlorhexidine) et de diamidine (hexamidine à 0,1 %). Le PHMB , habituellement utilisé à la concentration de 0,02 %, semble bien toléré à des concentrations supérieures (0,04 % à 0,08 %) qui ont montré une efficacité plus élevée dans un modèle d'infection expérimentale chez le rat [7]. Les dérivés azolés, en particulier le voriconazole , semblent avoir une certaine activité sur les acanthamibes.
Les infections de la cornée due à des microsporidies sont de plus en plus fréquentes, en particulier chez des patients revenant du sous-continent indien. Les microsporidies sont des agents pathogènes au départ considérés comme des parasites et maintenant reconnus comme appartenant au règne fongique. Ils sont responsables soit de kératoconjonctivites, soit de kératites. L'agent le plus fréquemment retrouvé est Vittaforma cornae , plus rarement Trachipleistophora hominis . Les infections cornéennes à microsporidie se présentent sous forme de lésions épithéliales cornéennes unilatérales surélevées, ponctuées, rondes à ovales, blanc grisâtre, qui évoluent généralement en cicatrices nummulaires. L'aspect est proche de celui d'une kératite à adénovirus [8 , 9]. Le traitement de cette infection n'est pas bien défini et très variable suivant les auteurs : fumagilline , fluconazole , PHMB ont été proposés.
L'onchocercose est une autre cause de kératite parasitaire [ 10]. Ces kératites peuvent être dues à des réactions allergiques comme la kératite sclérosante, ou à la présence directe du parasite dans la cornée; c'est le cas des kératites nummulaires ou de la kératite linéaire. L'aspect le plus connu de l'atteinte cornéenne dans l'onchocercose est la kératite sclérosante . D'origine allergique, il s'agit d'une hyperplasie progressive de l'épithélium avec infiltration de la membrane de Bowman. Initialement marquée par un bourrelet limbique qui s'étend progressivement à la partie inférieure du limbe (stades I et II), elle évolue en kératite semi-lunaire constituée d'un voile cellulaire très finement vascularisé qui s'accompagne d'un trouble laiteux diffus de la cornée sous-jacente (stade III). Au stade IV, la kératite recouvre l'aire pupillaire et le patient est aveugle. À ce stade, l'envahissement cornéen est presque total.
Moins fréquemment, l'onchocercose s'accompagne de kératite nummulaire liée à la présence d'une larve, la microfilaire, dans le tissu cornéen. Cliniquement, elle se manifeste par des taches peu denses laissant passer la lumière, généralement périphériques, de 0,5 à 1 mm, siégeant dans le stroma antérieur et mordant sur la membrane de Bowman. Il semble s'agir d'une réaction de défense du tissu cornéen contre la présence des microfilaires. Plus rarement, il peut apparaître une kératite linéaire occupant toute la surface cornéenne, constituée d'opacités linéaires intraparenchymateuses, de disposition anarchique, mais qui ne sont responsables que d'un trouble visuel limité. Cette kératite ne régresse pas sous l'effet du traitement par ivermectine .
Atteintes du segment antérieur : les uvéites parasitaires
Plusieurs parasitoses peuvent s'accompagner de la présence d'un stade parasitaire dans la chambre antérieure (loase , onchocercose , cysticercose , dirofilarioses) ou dans le vitré, entraînant une réaction uvéale antérieure (toxocarose). Dans le cas de l'onchocercose, le nombre de larves présentes dans la chambre antérieure est excessivement variable d'un patient à l'autre, leur densité signant la gravité de l'atteinte oculaire. En cas de forte infestation, les larves mortes ou agonisantes s'agglomèrent à des globules blancs et à de la fibrine pour donner un pseudo-hypopion qui peut attirer la pupille vers le bas et la déformer en poire. Dans le cas de la loase, la présence de larves (microfilaires) dans la chambre antérieure peut s'accompagner d'une uvéite ou d'un hyphéma [10-11-12].
Les cysticerques, larves de Taenia solium , peuvent être présentes dans l'humeur aqueuse à l'état libre et responsables d'une réaction inflammatoire généralement discrète. De même, des dirofilaires adultes ont été observées dans la chambre antérieure. Enfin, dans le cas de la toxocarose , une uvéite à hypopion sans caractère clinique particulier existe dans 18 % des cas et correspond à la réaction uvéale liée à la présence de larve dans le vitré ou dans la rétine. Le traitement de toutes ces parasitoses repose sur l'utilisation de l'albendazole à forte dose pour des durées variables, mais toujours supérieures à 8 jours. Afin de limiter la réaction inflammatoire délétère liée à la libération d'antigène par lyse des parasites, un traitement corticoïde par voie générale peut être associé.
Atteintes du segment postérieur
Atteintes du vitré
Dans le cas de la toxocarose , on peut retrouver des pseudogliomes, en particulier chez les enfants dans un peu plus d'un quart des cas d'atteinte oculaire. Ils se manifestent cliniquement par une leucocorie partielle ou totale [11]. À l'ophtalmoscopie, on constate une masse blanchâtre irrégulière derrière le cristallin avec des vaisseaux présents à la surface de la lésion pouvant évoquer un rétinoblastome. L'importance de la hyalite empêche de bien voir le fond d'œil. La masse toxocarienne tend à envahir le vitré en avant et décolle le vitré en arrière par traction. Cette lésion accompagne un granulome rétinien postérieur et serait alors due à la libération d'une larve à partir de celui-ci, mais elle peut aussi exister indépendamment [13].
Les hyalites sans particularité sont retrouvées dans les onchocercoses, la toxocarose, et plus rarement dans l'anguillulose , la bilharziose ou la trichinose .
Choriorétinites
La plus fréquente cause parasitaire retrouvée en France est la toxoplasmose . Si les lésions surviennent en général à la suite de toxoplasmoses congénitales contractées in utero pour les infections due aux souches circulant en métropole (type II), elles peuvent aussi se présenter avec des souches plus virulentes, comme celles circulant en Amérique du Sud (y compris en Guyane), et survenir lors de la primo-infection de l'adulte [12].
Classiquement, la choriorétinite toxoplasmique apparaît comme une lésion jaunâtre à bords flous pouvant être accompagnée d'une réaction inflammatoire du vitré et de la chambre antérieure [14]. La lésion peut être paramaculaire ou parapapillaire et va évoluer vers une cicatrisation pigmentée. Elle peut se compliquer de l'apparition de membranes épirétiniennes pouvant s'étendre sur le pôle postérieur, ce qui nécessitera un traitement chirurgical.
La toxocarose peut être responsable d'un granulome rétinien postérieur. Il est unique, situé généralement au pôle postérieur à proximité immédiate de la macula. Il s'agit d'un élément saillant d'aspect tumoral de coloration blanchâtre non homogène avec une teinte sombre centrale en forme de croissant et entouré d'un liseré pigmenté.
En cas d'onchocercose , on peut observer à divers degrés des troubles de la pigmentation, une sclérose des vaisseaux choroïdiens, qui prennent un aspect blanchâtre, des modifications vasculaires touchant surtout les artérioles qui sont grêles, soulignées de manchons de périartérites, le plus souvent au départ de la papille. Peuvent aussi être retrouvés des nodules dysoriques, cotonneux, ou des taches blanches [15]. Ces lésions se regroupent en différents tableaux ophtalmoscopiques selon l'évolution de la maladie : choriorétinopathie pommelée (stade I), de type tigroïde (stade II), ou enfin en boue séchée (stade III).
Conclusion
L'épidémiologie des principales parasitoses varie beaucoup d'une infection à l'autre. Certaines infections comme la kératite amibienne sont en augmentation du fait du port de plus en plus fréquent de lentilles de contact; d'autres restent très prévalentes, comme la toxocarose. En revanche, le nombre de toxoplasmoses autochtones est en forte diminution ces dernières années.
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