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Bénéfice des dernières avancées de l’optique en cataracte post-chirurgie réfractive

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Orateurs :
Dr Aude MEAL
Auteurs :
Dr Aude MEAL
Béatrice COCHENER
Nicolas Masurel
Christine Tanguy
Tags :
Résumé

Introduction

Evaluation de l’implantation bilatérale d’une lentille pseudophaque trifocale à zones focales étendues, le POD L GF  TRIUMF ®(FineVision) pour cataracte après chirurgie réfractive ( KR, PKR ou lasik) . Discussion des modalités de calcul et de mesure des performances visuelles obtenues.

Patients et Methodes

Etude observationnelle prospective ouverte contrôlée unicentrique (CHU Brest)  qui inclus 15 patients (30 yeux) ayant reçu l’implant hydrophobe TRIUMF ®

Le calcul de la puissance réfractive s’est basée sur la formule K-1 à partir de la kératométrie centrale la plus plate, la formule suite Haigis et Barrett TK en plus des calculateurs en ligne disponibles sur le site de l’ASCRS. 

Les mesures à 1 mois sont rapportés en termes d’acuité visuelle mono et binoculaire, sans et avec correction, aux 3 distances. Y ont été ajouté un questionnaire vie, une mesure des contrastes par MTF, une aberrométrie par i.tracey et une courbe de défocus. 

Résultats

La population est constituée de 6 post-KR, 5 post-PRK, 4 post-Lasik. A l’échelle de la population globale, 84% se situent à +/- 0.75D de la cible de l’emmétropie et 42% à +/- 0.50 D. Une indépendance lunettes est obtenue dans 72% des cas alors que 10% doivent recourir à une correction de près intermittente et 18% une correction de loin et de près pour certaines activités en raison d’une amétropie (en particulier cylindrique) résiduelle. Halos et éblouissement sont rapportés dans 40% des cas, en particulier dans le groupe KR, alors qu’un syndrome sec symptomatique est noté dans 30% des cas. 82% se déclarent satisfaits de la chirurgie quand 18% s’attendaient à un résultat optimal en dépit des limites de la chirurgie explicitées en préopératoire. 

Discussion

Le défit que représente la gestion de la cataracte après chirurgie réfractive cornéenne repose sur d’une part la difficulté d’assurer un calcul précis de la puissance de l’implant et les modifications cornéennes impactant la surface cornéenne et la qualité de vision. Le choix d’un implant multifocal est audacieux lorsque l’on considère que son succès requière l’emmétropisation et que l’optique diffractive impactera également la qualité de vision. La stratégie de calcul de la puissance d’implant en post-chirurgie cornéenne tire bénéfice des formules spécifiques, de loin supérieure à celle du K-1 et même celle de l’histoire clinique.

Conclusion

L’avènement des nouvelles optiques combinant trifocalité et extension des zones focales permet une meilleure tolérance de l’erreur réfractive résiduelle que les multifocaux des générations antérieures et préserve une correcte qualité de vision. Leur indication après chirurgie réfractive cornéenne chez des patients très demandeurs du maintien de leur indépendance lunette est une option d’intérêt.