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Cellulite orbitaire post-infectieuse sévère compliquant un syndrome néphrotique corticorésistant

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Orateurs :
Dr Henda KALLEL BOULILA
Auteurs :
Dr Henda KALLEL BOULILA
Y Hammi
Dr Imene ZHIOUA BRAHAM
Mejdi Boukari
Tags :
Résumé

But

La cellulite orbitaire est une infection grave, pouvant mettre en jeu le pronstic fonctionnel ou vital. Elle résulte généralement de l’extension d’une sinusite. Elle est plus fréquente chez l’enfant que chez l’adulte. Les bactéries responsables de cellulites périorbitaire et orbitaire sont principalement Staphylococcus aureus, Streptococcus pneumoniae et autres streptocoques ainsi qu’Haemophilus influenzae type b (Hib) chez les enfants dans les pays où la couverture vaccinale Hib reste faible. La survenue des cellulites chez les patients suivis pour syndrome néphrotique corticorésistant reste exceptionnelle, d’où l’originalité de notre observation

Observation

Nous rapportons le cas d'un patient agé de 2 ans et 4 mois présentant une cellulite orbitaire post-infectieuse sévère compliquant un syndrome néphrotique corticorésistant

Cas clinique

Il s’agissait d’un enfant âgé de 2 ans 4 mois hospitalisé en pédiatrie pour prise en charge d’un syndrome néphrotique corticorésistant. Il a reçu 30 jours de traitement corticoïde à la dose de 60 mg/m2/j puis 3 bolus de méthylprednisolone à la dose de 1 g/1.73 m2/SC. Devant la persistance de l’hypoprotidémie, l’hypoalbulminémie et la protéinurie massive après 8 jours du dernier bolus, un traitement immunosuppresseur à base de cicolsporine a été indiqué associé à la corticothérapie. Au cours de son hospitalisation, il a présenté une exophtalmie de l’œil droit. A l’examen, il était : fébrile à 39°c, l'examen ophtalmologique avait montré à droite une exophtalmie axile douloureuse irréductible avec lagophtalmie, un chémosis sur 360° et au fond d'œil la présence d’un œdème papillaire bilatéral. Une angio-IRM a été réalisée et a montré une importante infiltration de la graisse intra et extraconique de l’orbite droit ainsi que des muscles oculomoteurs avec un rehaussement intense de la gaine du nerf optique associé à une densification des tissus mous palpébraux supérieurs et inférieurs, une collection palpébrale inférieure de 12*4 mm, le tout est responsable d’une exophtalmie stade II de Chandler sans thrombophlébite.

Devant le terrain d’immunodépression, le syndrome inflammatoire biologique et les données de l’imagerie, une origine infectieuse a été fortement suspectée d’où sa mise sous triple antibiothérapie associant métronidazole, imipènéne et rifampicine.

Devant l’aggravation rapide de l’exophtalmie, une staphylococcie ou une origine fongique ont été suspectées d’où l’adjonction de la teicoplanine et de fluconazole.

L’évolution ophtalmologique a été marquée par l’apparition d’un abcès cornéen à hypopion qui a nécéssité la mise sous antibiothérapie topique fortifiée à base de vancomycine et de ceftazidime.

L'évolution générale a été marquée par l'installation d'un état de mal convulsif et d'un sepsis sévère ayant occasionné le décès du patient par défaillance multiviscérale.

Discussion

 La cellulite orbitaire est une pathologie fréquente, habituellement bénigne. Mais elle peut être fatale chez des patients immunodéprimés

Conclusion

La cellulite orbitaire est une complication exceptionnelle du syndrome néphrotique corticorésistant qui peut mettre en jeu le pronostic fonctionnel de l’œil et même le pronostic vital.