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Comparaison entre les différentes classifications du kératocône : Quelle association ?

L’objectif de l'étude est de comparer les différentes classifications topographiques et aberrométriques du kératocône à la classification structurale de la tomographie par cohérence optique (OCT) décrite par Sandali et al.  

Il s’agit d’une étude prospective de patients atteints de kératocône avéré. Tous les patients ont été stadifiés selon 5 classifications différentes :  La classification de Krumeich, la classification topographique, le score de sévérité du kératocône (KSS), la classification aberrométrique de Alio et Shabayek, et la classification ABCD.  Ces différents grades ont été par la suite comparés aux grades OCT correspondants.  

Nous avons inclus 78 yeux de 46 patients. L’étude statistique adoptée par le logiciel SPSS a révélé une différence significative (p<0.008) entre les différentes classifications et la classification OCT.

La classification OCT est en accord avec : la classification de Alio et Shabayek dans 30% des yeux, la classification topographique dans 21% des yeux, le score de sévérité (KSS) dans 11% des yeux, la classification de Krumeich dans 35%. Seul le rayon de courbure postérieur de la classification ABCD est en association avec la classification OCT.

La classification de gravité du kératocône est une étape importante dans la prise en charge et le suivi de la maladie. Dans la littérature, il y a eu plusieurs tentatives pour parvenir à un système de grading facilement applicable mais aucune classification n’est uniformément acceptée. La plupart des classifications se basent sur des données cliniques, topographiques et aberrométriques, la classification OCT, quant à elle, a permis une analyse structurale durant les différents stades de la maladie. La comparaison entre ces systèmes de classifications à la classification structurale de l’OCT n’a pas montré d’association. 

Les classifications du kératocône conditionnent le traitement, le pronostic et le suivi de la maladie ; Il est donc nécessaire d’établir une classification de sévérité qui regroupe les paramètres les plus incriminés dans l’évolution du kératocône.