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Une capsulotomie au laser Nd :YAG (CLY) est indiquée en cas d’opacification de la capsule postérieure secondaire à la chirurgie de cataracte lorsque celle-ci est cliniquement significative,
Le but de ce travail était de rapporter les complications à 3, 6, 9 et 12 mois après le geste.
Etude de cohorte non-interventionnelle longitudinale menée entre le 1er janvier 2014 et le 31 décembre 2017, à partir de données secondaires issues de l’Echantillon Généraliste des Bénéficiaires (EGB) parmi les patients ayant subi une capsulotomie au laser Nd-YAG (YAG+). Il s’agit d’un échantillon permanent représentatif au 1/97ième de la population française. Etaient exclus les patients de moins de 18 ans, les patients aux antécédents de HTO/glaucome, de chirurgie rétinienne et de traitement de rétine médicale dans les 12 mois précédant le laser Nd :YAG.
Afin d’analyser les potentielles complications, les actes/codes diagnostic/codes traitements reliés à une HTO/glaucome à distance du geste (+15j), ceux au traitement d’un œdème maculaire et ceux au traitement chirurgical d’un décollement de rétine ont été identifiés pour chaque patient durant les 12 mois après YAG et analysés tous les 3 mois à l’aide de la méthode de Kaplan-Meier.
La population YAG+, extraite de l’EGB, comprenait 8425 patients. La description de cette population a fait l’objet de l’étude FreYAG1. Après prise en compte des facteurs d’exclusion potentiellement confondants, nous avons retenu in fine 6210 patients. L’âge moyen était de 75 ans ± 10,3, le sex ratio H/F de 0,53.
Les 3 complications post laser Nd :YAG d’intérêt sont identifiées chez 13,3% des patients à 1 an (résultats regroupés). Elles surviennent dans les 3 mois pour 68% des patients et dans les 6 mois pour 81%. Plus précisément, l’incidence à 12 mois de HTO/glaucome, de l’œdème maculaire, et du décollement de rétine était estimée respectivement à 9,6%, 6,4% et 0,4%. Les résultats stratifiés selon l’âge et selon le délai de la réalisation de la CLY après la chirurgie sont analysés. La survenue d’un oedème maculaire est significativement plus élevée dans le sous-groupe chirurgie récente de moins de 1 an. Ces données seront également comparées avec les données épidémiologiques européennes disponibles sur ces 3 complications d’intérêt afin de pondérer leur incidence sur l’histoire naturelle de la maladie.
Il s’agit de la première étude big data sur les CLY en France. Le nombre de CLY réalisées en France, en constante augmentation, approche les 300000 actes/an.
On peut estimer ainsi que plus de 30 000 patients sont traités pour leurs potentielles complications dans l’année qui suit la CLY, essentiellement dans les 6 mois après le laser.