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Complications obstétricales après injection intravitréenne d’anti-VEGF vs. injection intravitréenne de corticoïdes chez les femmes enceintes en France

Notre objectif était de décrire l’utilisation des injections intravitréennes (IVT) d’anti-vascular endothelial growth factor (anti-VEGF) et de rapporter l’incidence des complications obstétricales et néonatales après IVT d’anti-VEGF vs. IVT de corticoïdes chez les femmes enceintes en France entre 2009 et 2018.

Toutes les femmes ayant eu au moins une IVT d’anti-VEGF ou de corticoïdes pendant leur grossesse ou dans le mois précédent en France entre janvier 2009 et décembre 2018 ont été incluses à partir du PMSI. Les complications obstétricales et néonatales étaient identifiées grâce à leurs codes CIM-10 et codes CCAM dans le PMSI. 

Entre janvier 2009 et décembre 2018, 100 patientes ont bénéficié d’IVT d’anti-VEGF et 46 patientes d’IVT de corticoïdes pendant leur grossesse ou dans le mois précédent. Leur âge moyen était 32,5 ± 5,8 ans et 35,3% étaient diabétiques. Le nombre moyen d’IVT administrées par grossesse était 1,6 ± 1,1. La distribution des IVT administrées en fonction du terme était la suivante : 23,7%, 51,8%, 19,3% et 5,2% pendant le mois précédant le début de grossesse, le premier, deuxième et troisième trimestre, respectivement. La survenue d’une fausse couche ou d’une mort foetale in utero était retrouvée chez 13,9% (n = 10) des femmes ayant eu une ou plusieurs IVT d’anti-VEGF vs. 2,9% (n = 1) des femmes ayant eu une ou plusieurs IVT de corticoïdes. Une interruption médicale de grossesse a été nécessaire chez 2,8% (n = 2) des femmes ayant eu une ou plusieurs IVT d’anti-VEGF vs. 0,0% (n = 0) des femmes ayant eu une ou plusieurs IVT de corticoïdes. Des lésions foetales ont été retrouvées chez 16,7% (n = 12) des femmes ayant eu une ou plusieurs IVT d’anti-VEGF vs. 11,8% (n = 4) des femmes ayant eu une ou plusieurs IVT de corticoïdes.

Il s’agit de la première étude nationale incluant un grand nombre de femmes enceintes traitées par IVT d’anti-VEGF et évaluant les complications obstétricales et néonatales associées. 

Entre janvier 2009 et décembre 2018, 100 patientes ont bénéficié d’IVT d’anti-VEGF et 46 patientes d’IVT de corticoïdes pendant leur grossesse ou dans le mois précédent. 51,8% des IVT ont été administrées pendant le premier trimestre de grossesse. L’incidence des complications obstétricales et néonatales était élevée chez les patientes traitées par IVT d’anti-VEGF ou IVT de corticoïdes. Il n’est pas possible d’exclure une association entre un traitement par IVT d’anti-VEGF et la survenue de complications obstétricales.