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Dacryocystite : la dacryocystorhinostomie est-elle toujours la solution ?

L'objectif de cette étude était de comparer l'efficacité de la dacryocystectomie (DCT) par rapport à la dacryocystorhinostomie (DCR) chez les patients atteints de dacryocystite aiguë (DA) ou de dacryocystite chronique (DC) en ce qui concerne la réduction des symptômes de larmoiement.

Nous avons réalisé une étude comparative rétrospective portant sur 19 patients référés à notre centre de soins pour une dacryocystite aiguë ou chronique. Le choix entre DCT et DCR était basé sur des critères tels que l'âge, les comorbidités, l'utilisation de médicaments anticoagulants, la présence de sécheresse oculaire, et l'évaluation des plaintes de larmoiement à l'aide du score de Munk. Le critère principal d'évaluation était défini comme une amélioration d'au moins un point du score de Munk en postopératoire

Dans notre échantillon de 19 patients, 10 ont subi une DCR et 9 une DCT. L'objectif principal a été atteint chez 7 patients (70%) dans le groupe DCR et chez 6 patients (67%) dans le groupe DCT, sans différence significative (p>0,999). Le score de Munk moyen en postopératoire était significativement plus bas dans le groupe DCR (0) que dans le groupe DCT (0,89) (p=0,033). Toutes les procédures de DCR ont été réalisées sous anesthésie générale (AG), tandis que la plupart des procédures de DCT ont été effectuées sous anesthésie locale (AL) (p<0,001). Le besoin d'hospitalisation était plus fréquent dans le groupe DCR par rapport au groupe DCT (p<0,001).

Nos résultats préliminaires suggèrent que la DCR ne constitue pas toujours la meilleure option pour les patients souffrant de DA ou de DC. La DCT représente une alternative chirurgicale viable, notamment chez les patients plus âgés présentant une sécheresse oculaire sous-jacente et ne se plaignant pas de larmoiement excessif. Les avantages de la DCT par rapport à la DCR incluent une procédure réalisable sous anesthésie locale, un risque réduit d'épistaxis et la possibilité de réaliser la procédure en ambulatoire.

La DCT n’est pas responsable d’un larmoiement postopératoire plus important que la DCR. D'autres études avec un échantillon de plus grande taille sont nécessaires pour confirmer nos résultats préliminaires.