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Dystrophie rétinienne non syndromique liée aux mutations de CLN3

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Orateurs :
Vasily Smirnov 1
Auteurs :
Vasily Smirnov 1
Dr Marco NASSISI
Cécile Méjécase
Christel Condroyer
Aline Antonio
Camille Andrieu
Dr Isabelle MEUNIER
sabine Defoort
Saddek Mohand-Said
José-Alain Sahel 1
Christina Zeitz
Dr Isabelle AUDO
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Résumé

Introduction

Les défauts géniques dans CLN3, codant pour la battenine, peuvent provoquer un spectre de maladies, allant d’une atteinte neurodégénérative sévère (céroïde liposfuscinose neuronale juvénile, JNCL) à des formes limitées à une dégénérescence rétinienne (DR) isolée. L’objectif de cette étude est de décrire un phénotype rétinien des patients porteurs des mutations de CLN3 dans une cohorte française de DR non syndromique et d’étudier les corrélations génotype-phénotype. 

Patients et Methodes

Les patients porteurs des variants bialléliques dans CLN3 ont été extraits d’une large cohorte de rétinite pigmentaire non syndromique suivie au Centre Hospitalier National d’Ophtalmologie des Quinze-Vingts. Les données cliniques, fonctionnelles (meilleure acuité visuelle corrigée, champ visuel, vision de couleurs et électrorétinogramme) et morphologiques (imagerie rétinienne multimodale) ont été recueillies et analysées. Les défauts géniques ont été identifiés par le panel next generation sequencing ou séquençage d'exome et ensuite confirmés par séquençage Sanger, qPCR et l’analyse de ségrégation familiale. 

Résultats

15 patients appartenant aux 11 familles distinctes ont été identifiés. Deux tableaux cliniques de DR ont pu être séparés : une dystrophie bâtonnet-cône modérée d’adulte (n=6, seuil de cécité légale atteint vers 70 ans) et une DR sévère d’adolescent avec atrophie maculaire précoce (n=9, cécité légale vers 40 ans). Onze variants pathogènes dans CLN3 ont été découverts ; parmi eux 4 variants n’ont été jamais décrits précédemment. 

Discussion

CLN3 est responsable pour 1% des DR non syndromiques dans notre cohorte. Les génotypes des patients atteints de JNCL ont été clairement différents de ceux atteints de DR isolée. Les deux groupes cliniques de DR isolée ont été génétiquement distincts. Il existe des fortes corrélations génotype-phénotype dans les atteintes oculaires et extra-oculaires liées à ce gène.

Conclusion

 CLN3 doit être impérativement inclus dans les panels diagnostiques de DR.