L’épithélioma ou carcinome basocellulaire est le cancer humain le plus fréquent. Il constitue un problème majeur de santé publique de par sa grande incidence et sa relation étroite avec l’exposition solaire. L’atteinte est faciale dans 65% à 85% des cas et constitue un facteur de risque de récidive. L’objectif de ce travail est de rappeler l’évolution et la prise en charge qui est essentiellement chirurgicale.
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Epithélioma de la face : Aspects évolutive et thérapeutique à propos de 2 cas
Objectif
Description de cas
Nous rapportons 2 cas d'épithélioma de la face
Observation
Cas N°1 : Patient âgé de 38 ans, suivi pendant 4 mois pour une tumeur envahissante de l’hémi face gauche ayant évolué sur 3 ans avant son admission. Comme antécédent on retrouve une notion de traumatisme facial avec suture 6 ans avant son admission. L’histoire de la maladie révèle qu’il s’agit d’une tuméfaction apparue sur cicatrice de suture palpébrale. Cette dernière aurait évolué rapidement nécessitant une exentération 1 an avant le recours actuel du patient. L’examen anatomo-pathologique conclut à un carcinome basocellulaire. L’examen à l’entrée découvre une tumeur exubérante en chou-fleur, prenant toute l’hémiface gauche. Le scanner orbito-cérébral conclut à une tumeur envahissant la cavité orbitaire gauche sans déborder dans la boite crânienne. L’état général du patient ne permettait plus une chirurgie de propreté et il est décédé dans un tableau d’anémie par dénutrition.
Cas N°2 : Patient âgé de 39 ans, reçu en campagne humanitaire il y a 6 mois et qui présentait une tumeur intra orbitaire gauche avec infiltration palpébrale. Il a bénéficié d’une exérèse tumorale prenant globe oculaire et paupières. L’examen anatomo-pathologique confirme un carcinome basocellulaire. L’évolution est favorable. Le patient présente un bon état général avec comblement progressif de la plaie opératoire.
Discussion
le carcinome basocellulaire est une tumeur très fréquente (75%) avec une localisation préférentielle à la face. Les techniques chirurgicales sont nombreuses et varient selon les auteurs et le stade de la tumeur. Le pronostic est fonction de la précocité du dépistage.
Conclusion
Le carcinome basocellulaire est de loin la tumeur épithéliale maligne la plus répandue. L’atteinte faciale expose à des préjudices esthétiques et fonctionnels lourds. L’amélioration des résultats passe par la prévention (information et protection anti-soleil), le dépistage précoce, l’équipement des centres d’anatomopathologie et la prise en charge pluridisciplinaire.