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Etude de l’efficacité et de l’innocuité du Triamcinolone en injection sous-conjonctivale dans l’oedème maculaire

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Orateurs :
Dr Yasmine CHAOUI ROQAI
Auteurs :
Dr Yasmine CHAOUI ROQAI
Taoufik Abdellaoui
Mehdi Khamaily 1
Wafae Akioud
Fouad El Asri 1
Reda Karim 1
Abdelebarre Oubaaz
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Résumé

Introduction

Le but du travail est d’évaluer, d’une part, l’efficacité du Triamcinolone en sousconjonctival sur l’oedème maculaire (OM), et d’autre part, son innocuité à court et moyen terme

Patients et Methodes

Etude prospective portant sur 24 yeux (22 patients) présentant un OM (diabétique ou inflammatoire). Tous les patients ont bénéficié d’un interrogatoire et d’un examen ophtalmologique complet et d’une OCT maculaire. On a relevé les données suivantes : Age, sexe, étiologie de l’OM, notion d’un traitement préalable (IVT d’anti-VEGF), Meilleure acuité visuelle corrigé (MAVC), état du cristallin, PIO, et l’épaisseur centrofovéolaire à l’OCT (ECF).

L’injection de 0,2 à 0,3 ml, soit 8 à 12 ml de Triamcinolone a été faite en sous conjonctival. Nous avons évalué son efficacité par la mesure de la MAVC et de l’ECF à l’OCT à 1 mois, à 3 et à 6 mois. On a étudié l’innocuité par la mesure de la PIO, l’état du cristallin chez les patients phaques à 1 mois, à 3 et à 6 mois, et de l’équilibre glycémique chez les diabétiques par le dosage de l'HbA1c des 3 mois avant et des 3 mois après l’injection. L’analyse statistique a été fait sur logiciel SPSS version 23.

Résultats

13 yeux (12 patients) présentaient un OM diabétique, et 11 yeux (10 patients) présentaient un OM inflammatoire. Tous les patients diabétiques avaient bénéficié d’un traitement préalable par IVT de Bévacizumab sans résultats satisfaisants, le nombre moyen des injections = 8,6 [3, 15]. La MAVC s’est bien amélioré et est passée de 0,99±0,56 LogMAR avant injection de Triamcinolone à 0,64±0,53 LogMAR après 1 mois (p<0,001), et 0,64±0,75 LogMAR après 3 mois (p=0,09). L’ECF moyenne est passée de 548±135 avant injection à 298±63 après 1 mois (p= 0,002), et 332±89 après 3 mois (p= 0,01). 70% des patients diabétiques ont nécessité une réinjection au 3ème mois vu la baisse d’AV et la réapparition de l’OM, à la différence des cas d’OM inflammatoire où l’évolution est restée stable pendant les 6 mois du suivi après une seule injection. On n’a pas noté une variation significative de la PIO moyenne qui est passée de 14,75±2,05 avant injection à 15±1,77après 1 mois (p=0,71), et 14,88±2,10 après 3 mois (p=0,85). De même, la variation du l’HbA1c avant et après l’injection n’a pas été statistiquement significative, sa moyenne est passé de 7,90±1,58 avant l’injection 8,00±1,74 après (p =0,47)

Discussion

La voie d’injection sous-conjonctivale présente des risques moins importants par rapport à l’injection voie intravitréenne liées aux risques de l’injection elle-même et à la toxicité rétinienne du Triamcinolone. Par rapport à la voie sous ténonienne, elle présente l’avantage qu’elle peut être retirée en cas d’effets indésirables. Notre étude montre que le Triamcinolone en sous conjonctivale présente une efficacité satisfaisante dans les oedèmes maculaires, sans effets indésirables significatifs à court et moyen terme. Cependant, notre étude présente des limites à savoir la petite taille de l’échantillon étudié, et la nécessité d’un suivi plus long pour détecter les complications tardives.

Conclusion

L’Acétonide de Triamcinolone en sous conjonctival semble une alternative intéressante et anodine à court et moyen terme chez les patients présentant un oedème maculaire inflammatoire ou diabétique réfractaire aux IVT d’anti-VEGF. Des études à plus grand échelon avec un longue durée de suivi pourrait conforter les résultats de notre étude.