Le traitement de la DMLA exsudative par antiVEGF le plus usité est actuellement le treat&Extend plus ou moins modifié selon les auteurs. Une période d'observation peut être effectuée après la phase d'induction pour tenter de déterminer le profil de réactivation du patient et diminuer ainsi le nombre des injections et simplifier les intervalles de réinjection tout en préservant le gain d'acuité visuelle. Nous présentons les résultats a 2 ans du suivi des patients selon ce protocole.
Name
Etude rétrospective monocentrique à 2 ans de patients traités pour DMLA exsudative par antiVEGF selon un protocole Observe&treat&extend simplifié
Introduction
Patients et Methodes
Il s'agit d'une étude observationnelle monocentrique monopraticien rétrospective de patients naifs diagnostiqués de 2013 à 2015 pour une DMLA exsudative par le fond d'oeil, l'OCT spectral domain et une angiographie à la fluoresceine et en ICG et traités par Aflibercept ou Ranibizumab. Chacun des patients a bénéficié d'une phase d'induction par antiVEGF puis un suivi mensuel avec acuité ETDRS, OCT spectral domain jusqu'à la réactivation en OCT de l'exsudation puis d'un traitement treat & extend selon ce profil de réactivation, réadapté en fonction de l'OCT toutes les trois injections en moyenne. Les paramètres étudiés sont l'acuité visuelle (AV), l'épaisseur rétinienne centrale (ECR) en OCT et les intervalles et le nombre des injections durant 2 ans. Tous ces paramètres ont été étudiés sur le plan statistique
Résultats
91 patients ont été inclus sur la période sans perdus de vue à 2 ans. L'age moyen est de 85,1 ans (+/- 7,8) avec un sex ration féminin de 1,9. L'AV moyenne initiale est de 68,2 lettres ETDRS (+/-11,1) pour une ECR de 392,3 microns ((+/-87,6). Le gain d'AV est de 5,8 lettres à 4 mois (p<0,0001) ; 4,7 à 1 an (p<0,0001), 2,4 à deux ans (p<0,05). L'ECR moyenne a diminué de 80,6 microns au 4e mois pour se stabiliser tout au long de l'étude (p<0,001). Le nombre moyen d'injections la première année est de 7 (+/-1,7) en incluant les 3 de l'induction et de 5,2 (+/-1,5) la 2e année. Le délai moyen de réactivation nécessitant des réinjections après l'induction est de 12,7 semaines ((+/- 8,6) et l'intervalle moyen entre deux injections de 10,8 semaines à 2 ans (+/- 5,2).
Discussion
Cette étude rétrospective selon ce protocole de traitement montre des résultats fonctionnels sensiblement équivalents avec ceux publiés dans la littérature pour des études de "vraie vie". Le délai de réactivation moyen après induction est supérieur à ce qui se pratique selon un treat&extend strict (6 semaines) ou un schema fixe (8 semaines) pour un nombre d'injections sensiblement équivalent la première année en raison du protocole simplifié de réinjections. nous observons que le nombre moyen d'injection diminue peu la deuxième année (5,2 versus 7) tout en maintenant un gain d'acuité visuelle significatif et la persistance de l'assèchement rétinien.
Conclusion
Nous pensons que ce protocole de traitement modifié et simplifié par rapport aus standarts du treat&extend permet d'obtenir des résultats équivalents en "vraie vie" pour un confort et une adhésion supérieure du patient à son traitement en raison de l'objectivation de la récidive après induction en OCT et de la simplification permettant une planification des réinjection par le praticien comme pour le patient.