La rétinophotographie ultra grand champ (RUGC) permet aujourd’hui d’imager 80% de la surface rétinienne en un ou deux clichés et pourrait ainsi faciliter le dépistage et le diagnostic de la rétinopathie chez les patients diabétiques. L’objectif principal de cette étude était d’évaluer les performances d’un appareil de RUGC pour le diagnostic et la classification de la sévérité de la rétinopathie diabétique (RD) en comparaison des rétinophotographies non mydriatiques (RNM) standards.
Name
Evaluation de la validité du Clarus dans le dépistage de la rétinopathie diabétique en comparaison au rétinographies standards et à l’Optos
Introduction
Patients et Methodes
Il s’agit d’une étude prospective, observationnelle, monocentrique (Hôpital Lariboisière, Paris, France). Des patients adultes, diabétiques de type 1 ou 2, atteints de RD au fond d’œil, naïfs de traitement, ont été inclus. Pour chaque œil, 9 clichés RNM ont été réalisés ainsi qu’un cliché de RUGC réalisé à l’aide du Clarus® (CLARUS 500®, Carl Zeiss Meditec Inc., Californea, USA) . Le critère de jugement principal était la concordance du stade de sévérité de la RD (selon la classification simplifiée dérivée de l’ETDRS) entre la RUGC et les RNM. Une double lecture des clichés a été réalisés par deux rétinologues en aveugle
Résultats
Trente-six yeux de 20 patients, d’âge moyen 63,0 ± 12,6 ans, ont été inclus dans cette étude. L’analyse des lésions de RD dans des champs similaires (au sein des 7 champs ETDRS) a retrouvé une concordance du stade de sévérité entre RUGC et RNM dans 64% (n = 23/36) des cas. Une différence de 1 stade de sévérité a été observée dans 36% (n = 13/36) des cas. Parmi ceux-ci, le stade était plus sévère en RUGC dans 62% (n = 8/13) des cas. Aucune différence de plus de 1 stade de sévérité n’a été observée.
L’analyse de la surface totale du cliché de RUGC a retrouvé une concordance du stade de sévérité entre RUGC et RNM dans 69% (n = 25/36) des cas. Une différence de 1 stade de sévérité a été observée dans 31% (n = 11/36) des cas. Parmi ceux-ci, le stade était plus sévère en RUGC dans 64% (n = 7/11) des cas. Aucune différence de plus de 1 stade n’a été observée.
Discussion
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Conclusion
Cette étude retrouve une très bonne performance d’un seul cliché de RUGC Clarus pour le diagnostic de la RD, en comparaison aux RNM dans les 7 champs ETDRS. De plus, la RUGC a permis de détecter des lésions et déterminer ainsi un stade de sévérité supérieur dans plus d’un tiers des yeux.