La sécheresse évaporative représentée notamment par le dysfonctionnement meibomien (DGM) se place depuis quelques années au-devant de la scène des pathologies de la surface oculaire et suscite le développement d’outils ciblés sur son traitement. Nous proposons ici l’évaluation d’une plateforme de traitement (Eye-Light®) combinant de la lumière pulsée (IPL) et la photobiomodulation (LLLT).
Name
Evaluation d’une nouvelle plateforme de traitement du dysfonctionnement meibomien
Introduction
Patients et Methodes
Analyse prospective interventionnelle au CHU de Brest comparant l’analyse de la surface oculaire par deux questionnaires de vie (OSDI et Speed), cliniquement (incluant le test à la fluoresceine : BUT et Oxford) et avec l’interféromètre Lacrydiag® (mesurant : NIBUT, hauteur du ménisque lacrymal et meibographie) avant puis après 1, 3 et 6 mois d’un traitement par Eye-Light® (réalisé en 1 cure de 2 à 4 séances séparées de 15 jours en fonction du stade du dysfonctionnement meibomien).
Résultats
Nous avons analysé 30 patients avec des résultats à 1 et 3 mois post-traitements. Une amélioration significative est retrouvée à 1 et 3 mois en ce qui concerne les questionnaires de vie(respectivement baisse de 41 et 32%) ainsi qu’au niveau de l’Oxford (qui est divisé par 3 à 1 et 3 mois) ainsi que du BUT (gain de 0,7 et 0,6 sec avec un BUT moyen à 3,20 sec). Concernant les paramètres du Lacrydiag® on retrouve une amélioration significative au niveau de la meibographie (33,3 initialement puis 26,2 et 27 à 1 et 3 mois) et l’absence d’amélioration significative du NIBUT, de l’interférométrie et du ménisque lacrymal.
Discussion
Cette nouvelle plateforme qui ajoute la photobiomodulation à la technique de lumière pulsée déjà répandue, permet une amélioration subjective et objective des altérations de la surface. Nous discuterons cependant 2 cas de récidives de kératite herpétique après traitement.
Conclusion
Cet outil Eye-Light® représente une nouvelle technique de traitement du dysfonctionnement meibomien compétitif des autres plateformes de traitement des DGM disponibles. Son faible coût, son caractère non invasif et sa bonne tolérance pourrait lui offrir une place privilégiée dans le décor des pathologies de la surface oculaire.