Name
Évaluation Tomographique de l’épaisseur de la couche des fibres nerveuses rétiniennes et de la sensibilité au contraste des patients vivant avec le virus de l’immunodéficience humaine

Merci de vous identifier pour accéder à ce contenu.

Je me connecte  


Orateurs :
Dr Chantal NANFACK NGOUNE
Tags :
Résumé

Introduction

Le traitement antirétroviral (ARV) a réduit la fréquence  des complications ophtalmologiques liées au virus de l’immunodéficience humaine ( VIH). Malgré une suppression virémique efficace, il existe des troubles neuro-rétiniens associés au VIH telles qu’ une modification de la couche des fibres nerveuses rétiniennes (CFNR) et une altération de la sensibilité au contraste (SC). 

Objectif : mesurer l'epaisseur  la couche des fibres nerveuses rétiniennes et la sensibilité au contraste des patients vivant avec le VIH.

Matériels et Méthodes

Une étude transversale, comparative de octobre 2022 à août 2023 a été réalisée dans 3 formations sanitaires de Yaoundé.  Étaient inclus les patients âgés de plus de 18 ans vivant avec le VIH (groupe1), appariés selon l’âge et le sexe aux patients séronégatifs au VIH (groupe 2).  les patients ont bénéficié d’une tomographie en cohérence optique ( OCT) papillaire  et d’un test de SC. Les variables étudiées étaient l’âge,  la durée du traitement ARV, le taux de lymphocytes TCD4 , La charge virale, l’épaisseur moyenne et par quadrant de la CFNR, le score de SC. Les différences étaient considérées comme  significatives pour les valeurs p ˂ 0,05.

Résultats

nous avons recruté 102 patients soit 51patients pour  chaque groupe 1 et 2.  L’âge moyen était respectivement  de 50,4 ± 7,1 et 50,2 ± 7,1 pour les groupes 1 et 2. Tous les patients avaient une charge virale indétectable datant de moins de 6 mois. L’épaisseur moyenne de la CFNR  du groupe 1 était significativement amincie par rapport à celle du groupe 2  (106,6 ± 12,2 µm vs 117 ± 7,2 µm. p < 0,001). L’épaisseur moyenne de la CFNR  du groupe 1 augmentait avec le taux de lymphocytes T CD4 (r=0,7. p=< 0,001) et diminuait avec une élévation de la  charge virale  (r= -0,50. p=0,007).  La moyenne du score de SC était significativement réduite dans le groupe 1 (1,3 ± 0,2 vs 1,51 ± 0,7. p< 0,001) et inversement proportionnelle à la charge virale (r=-0,4. p=0,022). Il existait une corrélation positive significative entre la SC et l’épaisseur moyenne (r=0,33. p=0,018) et temporale (r=0,39; p=0,005) de la CFNR.

Discussion

Le taux bas de lymphocytes T CD4 et la charge virale élevée sont des facteurs prédictifs de la diminution de l’épaisseur de la couche des fibres nerveuses rétiniennes péripapillaires . La charge virale élevée, l’amincissement de l’épaisseur moyenne et en temporal  sont des facteurs prédictifs de la diminution de la sensibilité au contraste. Il faudra tenir compte de l’amincissement de la couche des fibres nerveuses rétiniennes péripapillaires lié au VIH dans le diagnostic du glaucome,  et de la baisse de la sensibilité au contraste lors du choix de la profession 

Conclusion

L’épaisseur de la couche des fibres nerveuses rétiniennes  et la sensibilité  au contraste   sont réduites chez les patients vivant avec le VIH.