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Glaucome chronique à angle ouvert et macroadénome hypophysaire

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Orateurs :
Dr Hakim BOUDEDJA
Auteurs :
Dr Hakim BOUDEDJA
Dr Meriem DAHMANI
Malika Terahi Ait Belkacem
Tags :
Résumé

Introduction

  Plusieurs cas de neuropathie optique compressive simulant une neuropathie glaucomateuse ont été décrits dans la littérature. Cependant, l’association des deux pathologies est également possible.

Patients et Methodes

 Nous rapportons 3 cas de patients illustrant la difficulté diagnostique entre neuropathie optique glaucomateuse et neuropathie optique compressive.

Résultats

Il s’agit de trois patients, deux hommes et une femme âgées respectivement de de 65, 47 ans et 78 ans, avec antécédents familiaux de glaucome, qui se plaignent de baisse de l’acuité visuelle et de flou visuel  au niveau des deux yeux et qui consultent pour la prise en charge chirurgicale d’un glaucome chronique à angle ouvert suivi depuis 3ans, 1 an et 7ans, tous sous trithérapie.

  L’examen clinique retrouvait une acuité visuelle réduite à la perception de la lumière à 9/10, une IOP entre 5 mmHg et 17 mmHg, une papille optique excavée avec un rapport C/D entre 0.5 et 1 et une pachymétrie fine entre 450 et 485, l’examen du champ visuel avait noté une importante amputation du champ visuel temporal chez tous les patients.

 L’IRM orbito-cérébrale avait noté la présence d’un macro-adénome hypophysaire chez les trois patients avec notion d’hyperprolactinémie.

  Les trois patients ont bénéficié d’une prise  en charge chirurgicale en neuro-chirurgie.

Discussion

 Les adénomes hypophysaires représentent environ 8 à 10 % des processus expansifs intracrâniens. Ce sont des tumeurs bénignes souvent à l’origine de neuropathie optique compressive

  Souvent, le tableau clinique simule un glaucome chronique (cas de notre dernier patient). Dans de rares cas, la neuropathie optique compressive est associée à une neuropathie optique glaucomateuse préexistante, ce qui rend le diagnostic clinique difficile (cas de nos deux premiers patients). Les deux situations peuvent être à l’origine d’un retard  de diagnostic et de prise en charge de l’adénome hypophysaire, ce qui explique son grand volume, surtout  lorsque le tableau clinique est limité aux manifestations ophtalmologiques,

  Ce sont certains signes cliniques qui nous interpellent et  orientent vers  la présence d’une neuropathie optique compressive: La baisse de l’acuité visuelle, fréquemment associée à la neuropathie optique compressive, voire même souvent révélatrice, alors que l’acuité visuelle est souvent conservée dans le glaucome, pendant longtemps. La pâleur de l’anneau neurorétinien: également un argument en faveur d’une compression des voies optiques antérieures, elle est limitée à l’excavation en cas de glaucome. Les déficits périmétriques : s’organisent habituellement autour de la ligne verticale médiane épargnant plus ou moins le point de fixation.

Conclusion

 Dans le suivi d’une neuropathie optique glaucomateuse, il faut toujours rester attentif à toute manifestation clinique inhabituelle telle, une baisse de l’acuité visuelle, une pâleur de l’anneau neurorétinien, des déficits du champ visuel non spécifiques  à cette maladie.

 Ces éléments en faveur d’une origine compressive de la neuropathie optique sont à rechercher par l’examen clinique et doivent  inciter à demander des explorations neuroradiologiques au moindre doute afin de rechercher une autre pathologie neurologique associée à un glaucome ou le simulant, notamment, un macro-adénome hypophysaire.