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Impact de la chirurgie réfractive sur la fonction visuelle

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Orateurs :
Dr Samuel MAITRIAS
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Résumé

Introduction

Etudier les variations de la composante sensitivomotrice après chirurgie réfractive et son impact sur la vision.

Matériels et Méthodes

Etude observationnelle prospective monocentrique incluant des patients opérés de chirurgie réfractive par la technique du LASIK (laser in situ keratomileusis), du presbyLASIK ou de la PKR (photokératectomie réfractive) entre juin et novembre 2021. Après un examen ophtalmologique complet, les sujets ont bénéficié d’un bilan orthoptique à la consultation pré-opératoire (M0) puis à un mois (M1) et à 12 mois (M12) après l’intervention. L’acuité visuelle (AV), la vision des contrastes, l’aniséiconie, la dominance, la stéréoscopie, les hétérophories horizontales, les amplitudes de fusion et la flexibilité accommodative ont été recueillis. 

Résultats

Quinze patients ont &eacute;t&eacute; inclus et r&eacute;partis en trois groupes : LASIK (9 patients), PKR (2 patients) et presbyLASIK (4 patients). Quel que soit le groupe, on ne retrouvait pas de diff&eacute;rence statistiquement significative entre la meilleure AV corrig&eacute;e &agrave; M0 et l&rsquo;AV non corrig&eacute;e &agrave; M12. En revanche on constatait une diminution statistiquement significative entre la meilleure acuit&eacute; visuelle corrig&eacute;e pr&eacute; op&eacute;ratoire et l&rsquo;acuit&eacute; visuelle sans correction &agrave; 1 mois dans le groupe LASIK (p = 0,003). Concernant l&rsquo;AV contrast&eacute;e &agrave; 12% dans le groupe presbyLASIK et 25% dans le groupe PKR, il existait une baisse significative &agrave; 1 mois (p = 0,04 et p = 0,03, respectivement). A un an, seule l&rsquo;AV contrast&eacute;e 25% des PKR &eacute;tait toujours abaiss&eacute;e (p = 0,03). A un mois, les patients du groupe LASIK pr&eacute;sentaient une d&eacute;gradation significative de plusieurs param&egrave;tres : la st&eacute;r&eacute;oscopie, les rocks accommodatifs et les amplitudes de fusion (p = 0,03, p < 0.0001 et p = 0,04, respectivement). A douze mois, seule la flexibilit&eacute; accommodative &eacute;tait toujours diminu&eacute;e (p = 0,0002). On ne retrouvait pas de diff&eacute;rence sensitivomotrice dans les groupes PKR et presbyLASIK entre le pr&eacute;-op&eacute;ratoire et M12, hormis pour l&rsquo;h&eacute;t&eacute;rophorie de pr&egrave;s dans le groupe presbyLASIK (p = 0,04).

Discussion

Malgr&eacute; une certaine d&eacute;gradation des param&egrave;tres de la vision binoculaire et de l&rsquo;acuit&eacute; visuelle en post op&eacute;ratoire pr&eacute;coce, nos r&eacute;sultats montrent tr&egrave;s peu de modifications de la fonction visuelle 12 mois apr&egrave;s chirurgie r&eacute;fractive. Des analyses compl&eacute;mentaires sont en cours afin d&rsquo;&eacute;valuer la corr&eacute;lation entre les r&eacute;sultats du bilan orthoptique et le ressenti subjectif des patients au moyen d&rsquo;un questionnaire. 

Conclusion

Cette &eacute;tude montre une bonne stabilit&eacute; des param&egrave;tres de la vision binoculaire et de la composante sensitivomotrice &agrave; un an de la chirurgie r&eacute;fractive.