Les bouchons méatiques représentent un traitement encore controversé de la sécheresse oculaire quantitative. Le but de l’étude est d’évaluer l’effet des bouchons lacrymaux sur la quantité de larmes précornéenne immédiatement après la pose puis après un à plusieurs mois.
Name
Impact de la pause de bouchons méatiques lacrymaux sur la hauteur du ménisque lacrymal à court et moyen terme dans la sécheresse oculaire quantitative
Introduction
Patients et Methodes
Les dossiers médicaux de patients souffrant d’une sécheresse oculaire quantitative (définie par un ménisque lacrymal < 0,3 mm) ayant bénéficié de la pose d’un bouchon lacrymal ont été analysé rétrospectivement. Les données cliniques recueillies incluaient : hauteur du ménisque lacrymal avant la pose du bouchon, dix minutes après et au minimum un mois après l’insertion. La hauteur du ménisque lacrymal a été mesurée à l’aide du système Lacrydiag®. L’évolution des symptômes et de la kératite ont également été notés.
Résultats
19 yeux de 19 patients ont été inclus pour l’analyse principale. La hauteur moyenne du ménisque lacrymal avant la pose du bouchon était de 0.17 mm (de 0.07 à 0,28 mm). Dix minutes après la pose, la hauteur du ménisque augmentait significativement à 0.48 mm (de 0,22 à 0,82 mm)(p<0.005), ce qui correspond à une augmentation d’en moyenne 3 fois les valeurs initiales. Les données de 6 yeux étaient disponibles au minimum un mois après la pose. La durée moyenne du suivi était de 8.6 mois. L’effet des bouchons était encore notable puisque la hauteur du ménisque lacrymal était en moyenne de 0.36mm, ce qui correspondait à une augmentation significative de 0.2mm soit plus du double des valeurs initiales. (p < 0.05).
Discussion
L’effet des bouchons lacrymaux est très rapide survenant après quelques minutes. Contrairement aux idées reçues, l’effet persiste à moyen terme. L’augmentation du ménisque lacrymal est associée à une amélioration des symptômes fonctionnels de sécheresse oculaire et de la kératite. La limite principale de l’efficacité thérapeutique est la perte possible des bouchons au cours du suivi.
Conclusion
Les bouchons lacrymaux augmentent significativement la hauteur du ménisque lacrymal dans la sécheresse oculaire quantitative. Cet effet persiste au cours du temps.