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Impact du syndrome sec sur l’implantation torique, à propos de 5 cas

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Orateurs :
Dr Elsa ROCHET
Auteurs :
Dr Elsa ROCHET
Dr Emilie AGARD
Dr Hugo BOUVAREL
Helene PLAS
Dr Jérémy BILLANT
Dr Hussam EL CHEHAB
Dr Corinne DOT
Tags :
Résumé

Introduction

Evaluer l’impact du syndrome sec dans le calcul des implants toriques en vraie vie.

Patients et Methodes

Nous rapportons 5 cas cliniques illustrant les conséquences du syndrome sec oculaire sur la mesure de la kératométrie antérieure. Les 5 patients ont eu de manière systématique une biométrie au IOL Master 700 (Zeiss) et une topographie cornéenne (Nidek Tonoref II). L’incohérence entre ces 2 examens a conduit à réaliser un second bilan après instillation de larmes artificielles.

Résultats

Cas 1 : le second bilan a permis de changer la valeur de l’astigmatisme cornéen, ce dernier passant de -1.67 D à 49° à -1.01 D à 51°. L’implant torique mis en place a ainsi été modifié (T2 contre un T3).

Cas 2 : le second bilan a permis de déroger à l’indication d’IOL Toric en passant d’un astigmatisme cornéen de -1.05 D à 164° à - 0.78 D à 155°.

Cas 3 : le second bilan a permis de changer la valeur de l’astigmatisme cornéen et de son axe en passant de -1.90 D à 85° à -1.55 D à 95°.

Cas 4 : le second bilan a permis de poser l’indication d’IOL Toric en passant d’un astigmatisme cornéen de -0.60 D à 72° à -0.91 D  à 66°.

Cas 5 : le second bilan nous a permis de corriger l’axe de l’astigmatisme, en passant de -0.70 D à 64° à -0.68 D à 79°.

Discussion

Le syndrome sec est fréquent, notamment dans la population de la chirurgie de cataracte âgée en moyenne de 74 ans. Un dysfonctionnement meibomien asymptomatique a été rapporté récemment dans la moitié de la population. Le syndrome sec a des conséquences sur l’évaluation de la kératométrie antérieure. Hors, celle-ci est primordiale dans le calcul des implants toric. Une mauvaise estimation pré-opératoire de l’axe d’alignement est la source la plus importante des erreurs réfractives post-opératoires.  Notre protocole pour la chirurgie de la cataracte, associant de manière systématique une biométrie et une topographie cornéenne, nous a permis de mettre en évidence des incohérences entre ces 2 techniques dans l’évaluation de la kératométrie antérieure, et ainsi de dépister des syndromes secs asymptomatiques. Un second calcul, après instillation de larmes artificielles, nous a permis de rectifier nos indications mais aussi la puissance du TOR et de l’alignement de l’implant toric.

Conclusion

Ces 5 cas illustrent l’impact d’un syndrome sec même asymptomatique dans l’évaluation correcte de la kératométrie antérieure. L’utilisation de la topographie ainsi que l’instillation de larmes artificielles avant le bilan est à considérer au moindre doute afin d’éviter des erreurs réfractives.