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Impact d’un service de chirurgie ophtalmologique en ambulatoire à haut volume d’activité sur l’accès aux soins dans un territoire considéré comme désert médical

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Orateurs :
Dr Maxime BIGOTEAU
Auteurs :
Dr Maxime BIGOTEAU
Michel Massot
Jean-Marie Baudet
pierre-jean pisella
Raoul Khanna
Tags :
Résumé

Introduction

Avec une densité de 3.2 ophtalmologistes pour 100 000 habitants en 2018, pour une moyenne nationale de 8.8, le département du Cher est classé 96ème parmi les 109 départements français en termes de densités d’ophtalmologistes. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’impact de la Clinique Ambulatoire de la Chirurgie de la Cataracte (CACC), structure publique ouverte en 2015 au Centre Hospitalier de Bourges (CHB) à haut volume d’activité selon une procédure fast-track (circuit rapide) sans équipe d’anesthésie, sur l’accès aux soins pour la chirurgie de la cataracte dans le Cher.

Patients et Methodes

Il s’agit d’une étude rétrospective conduite entre 2012 et 2018, incluant tout patient opéré de la cataracte, en région Centre Val-de-Loire et départements limitrophes du Cher. Les données de chirurgie de la cataracte codé  BGFA004 ont été recueillies à partir du Programme de Médicalisation des Systèmes d’Informations (PMSI). Afin d’évaluer l’impact du CACC, l’activité  chirurgicale, l’évolution des indicateurs de flux et consommation ainsi que des cartographies ont été réalisés.

Résultats

A effectifs constants d’ophtalmologistes, entre 2012 et 2018, l’augmentation d’activité était de +50.8% dans le Cher contre une moyenne nationale de +22.7%. Le taux de fuite diminuait de 5.9 points, les taux d’attractivité et d’autosuffisance augmentaient respectivement de 2.3 et 8.6 points. Le taux de recours standardisé augmentait de 4,3 points (15,9 séjours pour 1000 habitants dans le Cher en 2018 contre un taux national de 13.3), classant le Cher second  département français en 2018 en termes de taux de recours.

Discussion

L’ouverture du CACC au CHB a permis d’améliorer l’offre et l’accès aux soins pour la chirurgie de la cataracte à densité d’ophtalmologistes stable. Ces résultats suggèrent qu’une structure publique de chirurgie de la cataracte de type fast-track est une solution pertinente dans les déserts médicaux pour améliorer l’offre de soins malgré des ressources médicales moindres. 

Conclusion

Ce circuit pourrait être proposé au sein des déserts médicaux français disposant d’une offre de soins limitée en ophtalmologie avec une population qui plus est vieillissante.