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Les atteintes oculaires au cours du lupus érythémateux systémique : une série de 7 cas

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Orateurs :
Dr Khaoula BOUKILI
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Résumé

Introduction

Le lupus érythémateux sustémique est une pathologie auto-immune non spécifique d'organe. Les atteintes organiques sont multiples, et la maladie évolue par poussées entrecoupées de périodes de rémission.

L’objectif de notre travail est de décrire la présentation clinique, les modalités thérapeutiques et évolutives de 7 patients présentant des complications oculaires rares au cours du lupus érythémateux systémique (LES).

Matériels et Méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective et descriptive intéressant tous les sujets admis pour une complication oculaire du lupus érythémateux systémique entre 2016 et 2020. Nous avons exclu de l’étude les patients admis pour complications des antipaludéens de synthèse. 

Résultats

7 patientes ont été inclues dans notre étude, le lupus érythémateux systémique était retenu chez tous les cas sur les critères de l’ACR 1997. L’atteinte oculaire était inaugurale chez 1 seul cas. L’âge moyen des patientes est de 42 ans. Nous avons retrouvé comme atteinte ophtalmologique une névrite optique, une choroidopathie bilatérale, une sclérite nodulaire, une vascularite rétinienne, une occlusion de la veine centrale de la rétine et une dacryoadénite. Toutes nos patientes avaient une atteinte cutanée, articulaire et hématologique. L’évolution était favorable chez 6 cas, avec une acuité visuelle finale supérieure à 7/10.

Discussion

L’atteinte oculaire n’est pas classique au cours du lupus érythémateux systémique avec une fréquence qui varie entre 3 et 30%. L’atteinte rétinienne est la plus sévères des atteintes oculaires, et elle est considérée comme marqueur d'activité du lupus érythémateux systémique, elle est généralement associée à un bon pronostic visuel mais à une diminution de la survie. La neuropathie optique est en revanche très rare estimée à seulement 1% des cas et exceptionnellement révélatrice de la maladie lupique comme c’était le cas chez notre patiente. La choroidopathie lupique est habituellement d’origine ischémique, et il est important de faire la part des choses avec la choriorétinite séreuse centrale chez un malade sous corticothérapie. Enfin, la dacryoadénite est une complication exceptionnelle dans le lupus érythémateux systémique, à notre connaissance, notre cas est le quatrième décrit dans la littérature.

Conclusion

Notre travail décrit des complications oculaires diverses et rares du lupus érythémateux systémique, survenues en période d’activité de la maladie. Nous incitons sur l’intérêt d’un suivi ophtalmologique de tout patient diagnostiqué d’un lupus érythémateux systémique. De même, il faut penser au lupus devant des atteintes ophtalmologiques atypiques avec un bilan étiologique initial normal.