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Les changements structurels maculaires et papillaires dans les neuropathies optiques diabétiques

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Orateurs :
Dr Hassan MOUTEI
Auteurs :
Dr Hassan MOUTEI
Ahmed BENNIS
Fouad Chraibi
Meriem Abdellaoui
idriss benatiya andaloussi
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Résumé

Introduction

La prévalence du diabète augmente dans le monde entier, ce qui expose les patients diabétiques à une variété de pathologies systémiques et oculaires. Les complications oculaires les plus courantes sont la rétinopathie diabétique et l'œdème maculaire diabétique. Cependant, peu d’études ont directement analysé les modifications morphologiques de la couche de fibres nerveuses rétiniennes (RNFL) et du complexe des cellulesganglionnaires (CCG) dans les neuropathies optiques. Une progression pathologique et morphologique mal décrite est sans aucun doute un obstacle important à un traitement optimal.

l’objectif de l’étude est d’évaluer l’épaisseur du complexe des cellules ganglionnaires (CCG), l’épaisseur de la couche des fibres nerveuses rétiniennes (RNFL) et les caractéristiques du disque optique chez les patients atteints de neuropathie optique diabétique.

Patients et Methodes

Il s’agit d’une étude prospective mené au service d’ophtalmologie de Fès. Tous les patients ont bénéficié d’une évaluation ophtalmologique complète, incluant la mesure de la meilleure acuité visuelle corrigée, le champ visuel, la tomographie par cohérence optique papillaire et maculaire ainsi qu’un bilan biologique. Les corrélations entre la RNFL, la CCG, les paramètres fonctionnels tels que la MAVC et les indices de champ visuel ont également été analysées.

Tous les patients ont été évalués à 1 mois et à 6 mois.

Résultats

Au cours d'une période de 3 ans, 63 patients atteints de neuropathie optique diabétique ont été inclus. 23 hommes et 40 femmes dont l'âge moyen a été de 62,7 ± 10,3 ans, la durée moyenne du diabète a été de 14,3 ± 6,6 ans. La meilleure acuité visuelle corrigée (AV) a été < à 0.2 LogmMar dans 61,1% et > à 0.3 LogMar dans 39.9%. Le changement moyen de l’AV entre la première et la dernière visite a été de 0,4LogMar (écart-type 0,8). L’examen du fond d’œil a révélé un œdème papillaire dans 32.6% des cas, une pâleur papillaire localisée dans 11.9% cas. Le rapport de surface cup-to-disc (C / D) a augmenté de manière significative (P = 0,002) entre l'examen au diagnostic et le control de 6 mois. L'analyse du champ visuel a révélé une déviation moyenne (MD) de -17,7 ± 9,08 dB. Le déficit altitudinal inférieur est le déficit le plus répandu (46,8% du champ visuel des yeux). La déviation moyenne (MD) du CV s'est détériorée de 3 décibels (dB) ou plus chez 64,6% des patients, et restée stable chez 22,2% des patients. Les épaisseurs de la CCG et de la RNFL ont été réduites dès le diagnostic et à 6 mois, sans détérioration par la suite. L’amincissement de CCG et de la RNFL moyen a été statistiquement significatif entre le diagnostic et le control après 6 mois. (P ≤ 0,004). Cependant, l'épaisseur de la CCG moyen était significativement corrélée à la MAVC, et à la MD. L’évolution a été marquée par une amélioration de l’AV, une stabilisation et une aggravation chez 28%, 19.5% et 46.6% patients respectivement.

Discussion

Le diabète semble être un facteur de risque majeur pour le développement de la neuropathie optique diabétique. L’analyse quantitative de l’épaisseur RNFL péripapillaire et de la CCG par OCT peut cependant fournir des informations objectives pour une application clinique. Dans notre étude, l’OCT a indiqué que l’épaisseur de RNFL et de GCC diminuait progressivement avec le temps sans récupération avec une dégénérescence CCG plus tôt que la dégénérescence de RNFL, probablement en raison de la perte des dendrites.

Conclusion

L'analyse de la RNFL et la CCG par l’OCT peut être considérée comme un biomarqueur utile pour établir les dommages causés aux CCG et les fibres optiques dans les NOD.