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L’uvéite intermédiaire est définie par l’inflammation primitive du vitré antérieur, de la pars plana et/ou de la rétine périphérique. Elle peut toucher la population pédiatrique et présente alors des particularités spécifiques. Peu d’études se sont intéressées aux uvéites intermédiaires pédiatriques.
Le but de notre travail était d’étudier les caractéristiques cliniques, thérapeutiques et pronostiques des uvéites intermédiaires pédiatriques.
Nous avons revu rétrospectivement les dossiers des patients suivis pour uvéite intermédiaire pédiatrique entre 2010 et 2018 à la Fondation Ophtalmologique de Rothschild. Nous avons exclu les patients dont l’inflammation a commencé après l’âge de 16 ans et ceux qui ont été suivis pendant moins de 6 mois.
Vingt-cinq patients ont été inclus dans l’étude. Cinquante-six pourcent des patients étaient de sexe masculin et 96% avaient une forme bilatérale. L’âge moyen au moment du diagnostic était de 9,7±2.7 ans et la durée moyenne du suivi était de 48.1 mois. L’uvéite était idiopathique dans 88% des cas. Les complications les plus fréquentes étaient l’œdème maculaire (64%), l’œdème papillaire (52%) et l’hypertonie oculaire (40%). Vingt pourcent des patients ont été traités par corticoïdes systémiques, 40% par immunosuppresseurs et 24% par biothérapie. Le nombre moyen de récurrences était de 2.12. Au terme de notre suivi, 80% des patients avaient une acuité visuelle de l’œil le plus atteint ≥ 6/12.
Peu d’études ont rapporté les caractéristiques des uvéites intermédiaires pédiatriques. La plupart de nos résultats sont comparables à ceux retrouvés dans la littérature mise à part la proportion plus élevée d’œdème maculaire. Ceci peut être liée à l’effectif limité de notre série ou au fait que l’étude a été faite dans un centre tertiaire de santé, qui reçoit les patients ayant le plus de complications.
L’uvéite intermédiaire pédiatrique est une entité rare. Elle est le plus souvent idiopathique. L’œdème maculaire est la cause majeure de baisse visuelle. La majorité des patients nécessitent un traitement par immunosuppresseurs ou par biothérapie pour contrôler l’inflammation. Le pronostic est en général bon.