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Mapping épithélial en tomographie par cohérence optique (OCT) et sécheresse oculaire : Etude comparative

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Orateurs :
Dr Norah-Alison EDORH
Auteurs :
Dr Norah-Alison EDORH
Dr Adil EL MAFTOUHI QUARANTA
Dr Carl Friedrich ARNDT
Alexandre Denoyer
Tags :
Résumé

Introduction

La sécheresse oculaire est une pathologie multifactorielle qui conduit à des altérations morphologiques de l'épithélium cornéen. Aujourd'hui, l'OCT permet d'étudier certains paramètres de la surface oculaire, comme l'épaisseur du film lacrymal et la topographie épithéliale, et pourrait ainsi contribuer à l'évauation des troubles chroniques de la surface oculaire.

Patients et Methodes

Cent-vingt sujets (60 patients et 60 témoins) ont été inclus dans cette étude comparative, mono-centrique. Tous les participants ont répondu au questionnaire OSDI et ont bénéficié d’un examen clinique complet (Schirmer I, TBUT, score d’Oxford et évaluation palpébrale). 

Un mapping épithélial en OCT sur 9mm de diamètre a été réalisé (RT-Vue, module antérieur). 

Nous avons recueilli l’épaisseur de l’épithélium cornéen sur 7 zones réparties en 1 zone centrale (2mm) et 3 zones en périphérie supérieure et inférieure (2 à 5mm, 5 à 7mm et 7 à 9mm). 

Les résultats ont été comparés entre les deux groupes, et des corrélations avec les caractéristiques épidémiologiques, les symptômes et les signes cliniques ont été testées.

Résultats

L’épaisseur cornéenne supérieure était significativement plus fine dans le groupe œil sec par rapport au groupe témoins, alors qu’aucune différence significative n’a été retrouvée pour l’épaisseur cornéenne centrale et inférieure entre les 2 groupes. 

Certaines corrélations significatives ont été mises en évidence entre l’atteinte en OCT, la sévérité de la maladie et le score OSDI. 

Discussion

Plusieurs études ont évalué l’épaisseur de l’épithélium cornéen chez les patients atteints de syndrome sec afin de comprendre les altérations épithéliales cornéennes dans cette pathologie. 

Nous démontrons dans cette étude que l’imagerie OCT de l’épithélium cornéen permet d’identifier des altérations spécifiques de celui-ci en cas de sécheresse, dont le niveau et la répartition correspondent à des critères fonctionnels ou cliniques de sévérité de la maladie. Plusieurs mécanismes pourraient expliquer cette atteinte à prédominance supérieure, comme la répartition et la composition des larmes, les contraintes mécaniques imprimées par les paupières sur l’épithélium ou bien encore la fréquence de clignement. 

Conclusion

L’étude qualitative et quantitative du film lacrymal et de l’épithélium cornéen en OCT dans la sécheresse oculaire pourrait à l’avenir apporter des critères objectifs d’évaluation de la maladie, afin de mieux en comprendre la pathogénie d’une part, et peut-être de guider et d’évaluer notre prise en charge thérapeutique d’autre part.