La neurorétinite est une atteinte inflammatoire de la papille caractérisée par un œdème papillaire associée ou non à des exsudats maculaires. Les étiologies sont diverses : infectieuses, inflammatoires, auto-immunes ou idiopathiques. L’objectif de notre étude est de rapporter une série de cas de neurorétinites et d'en analyser les aspects cliniques et les causes et de déterminer l'apport de l'angiographie et de l‘OCT dans l'orientation étiologique et dans le suivi.
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Neurorétinite stellaire : à propos de 8 cas
Introduction
Patients et Methodes
Étude rétrospective portant sur 8 patients suivis dans notre service entre l’année 2013 et 2018. Tous les patients ont bénéficié d’un examen clinique complet, imagerie (angiographie à la fluorescéine, tomographie par cohérence optique) et champs visuel et bilan biologique comportant les sérologies Bartonella henselae, Toxoplasmose, Syphilis, Maladie de Lyme, et IDR à la tuberculine, Quantiféron, Enzyme de conversion.
Résultats
L’âge moyen au diagnostic était de 29,3 ans avec une prédominance féminine. Le principal motif de consultation est une BAV unilatérale, dont la meilleure AV était de 3 /10. 2 patients ont été en contact avec un chat dans les mois qui précédaient l’affection, la notion d’un contage tuberculeux a été retrouvée chez 2 autres malades. L’Examen ophtalmologique retrouve une hyalite cotée à une croix dans 4 cas ainsi que l’œdème papillaire qui était présent chez tous les malades, de même que l’étoile maculaire à des stades différents. Le bilan sanguin a révélé une sérologie à Bartonella henselae positive chez 4 des patients. La recherche de la sérologie à toxoplasma gondii l’était également chez une patiente. On a retrouvé une IDR à la tuberculine positive chez 2 autres malades. Les patients ayant eu une sérologie positive à Bartonella Henselae reçurent un traitement spécifique, de même que ceux atteint de toxoplasmose et de tuberculose.
Discussion
La neurorétinite stellaire se traduit par un œdème papillaire suivi d’une étoile maculaire. Elle est la conséquence d’une perméabilité vasculaire accrue du disque optique avec une fuite secondaire dans la rétine environnante et surtout la région maculaire donnant par la suite l’aspect en étoile. Celle-ci fait discuter plusieurs diagnostics dont la maladie des griffes de chat en chef de fil. Le diagnostic repose sur plusieurs faisceaux et l’apport de l’OCT et de l’angiographie est important dans cette entité clinique.
Conclusion
La neurorétinite stellaire est une pathologie du disque optique et non de la macula. La maladie de griffe de chat est l’étiologie la plus fréquente. Un traitement spécifique adéquat, assure une bonne évolution dans la majorité des cas.